Hier soir nous avons eu un bon dîner complet, lorsque nous sommes arrivés dans la grande salle à manger, toutes les mesures sanitaires étaient très bien mises en place.
Notre place étiquetée, de la salade verte, du fromage portion de camembert, une bonne soupe de légume mixée, des lentilles saucisses et du raisin blanc. Il y avait même une bouteille de rouge avec les étoiles en haut autour du col, ça rappellera des souvenirs à certains.
Après une bonne nuit bien réparatrice, réveil à 6h30 pour aller à la messe et la bénédiction des pèlerins puis petit déjeuner très modeste, pain, beurre et confiture avec une boisson chaude. A 9h nous démarrons notre chemin.
Bon je dois l’avouer nous avons réussi à nous égarer en remontant à notre grand séminaire, puis nous avons attaqué par le GR700 et bifurqué avant Solignac sur Loire sur la voie verte, donc autant vous le dire de suite nous sommes arrivés au bout de notre étape du jour avec 27km au compteur et un dénivelé positif de 811 m perte d’altitude de 368 m et surtout tout le long du chemin un vent à décorner les bœufs !
très dure première journée démarrée en tenue légère et terminée couverts de tout ce que nous avions car ce vent était glacial.
Pauvre Fred, je sais que c’est à la force de sa volonté qu’elle est arrivée au bout ! Mais commençons par le commencement.
En descendant, nous passons devant le magasin de chaussures sports loisirs, 12 rue porte Aiguières, il est ouvert, le patron Fred voit de suite ce qu’il faut à notre camarade, ses Salomon compressent un hallux valgus, il lui ramène des brooks sans coutures latérales et à la boite à orteils large, elles sont légères et il se propose d’expédier les Salomons chez elle pour le même prix. Nous nous félicitons de nous être arrêtés là et je mets le lien pour le site de la boutique, un homme de bon conseil et qui a un chouette magasin, il mérite une sacré pub.
Chaussures de loisirs et basket de sport : Sports loisirs
Sur Sports Loisirs, trouvez les chaussures pour tous les goûts, homme, femme et enfants. Des milliers de références parmi les plus grandes marques et profitez des frais de port offert ! Toutes v...
Vrai !!!
Nous quittons le Puy par une belle rue bordée de grandes demeures signifiant la grandeur passée du coin. Le temps est couvert mais il fait doux et nous nous allégeons, cela ne durera pas, hélas.
Nous pensions trouver un balisage bien clair avec de petits ânes bleus pour la Regordane, mais que nenni, ce sont les balises bien réparties certes rouges et blanches mais comment être certains que nous sommes sur le bon GR le 700. Nous nous renseignons auprès d’une pharmacie et il s’avère qu’elle nous envoyait sur la voie verte, j’y reviendrai plus tard, comme ce n’était pas raccord avec le guide, nous avons fait demi tour et trouve assez rapidement les bonnes marques, rouges et blanches.
Nous sortons de la ville et grimpons le long d’un cimetière puis dans un chemin, cédera la première belle montée. En se retournant, nous avons une très belle vue sur la cuvette du Puy en Velay
La montée à travers bois est très belle, même si c’est exigeant surtout pour notre amie, c’est une première pour elle et elle est concentrée sur son effort. Elle avance a bon pas et nous aurons fait malgré tout une moyenne de 4,1km/h.
Nous avançons aussi sur de petites routes entre des champs travaillés, probablement pour des cultures de lentilles. C’est une belle terre qui semble souple et légère très sombre.
Une descente puis encore une grande montée, petite divergence de vue entre Jean-Louis et moi je veux suivre le regordane avec mon application, lui veut suivre les signes du GR. Je ne vois pas où son chemin le mène donc je maintiens ma position et nous faisons une grosse boucle quand il s’avère que son option était la meilleure. En effet il rejoignait une ancienne voie ferrée qui constitue à présent la voie verte.
Du coup nous l’empruntons un peu plus loin, après avoir fait pour rien la grosse boucle, le mal est fait. Nous la garderons jusqu’au bout, jusqu’à Costaros car même si elle est un peu plus longue, cette ancienne voie à l’avantage d’être très agréable à marcher et d’éviter quelques gros dénivelés de plus.
Nous arrivons vers 13h30 à Solignac où nous espérons faire notre pause déjeuner. Hélas l’unique restaurant ouvert ne sert plus et tout est fermé. Frederique est épuisée et a besoin de se poser, elle rentre quand même au restaurant de la Cascade au moins pour boire quelque chose et se réchauffer. Le propriétaire des lieux se débrouille pour nous faire 3 beaux sandwichs à trois fromages, ceci plus une bonne eau pétillante et des cafés nous voici bien requinqués. Ils ont rarement été aussi bons nos sandwichs. Ici seuls des produits frais sont travaillés et comme bien des restaurateurs, entre COVID, les normes drastiques et la désertification c’est compliqué de s’en sortir. En tous cas si vous passez par là pensez à réserver pour votre déjeuner ça vaut la peine. Café restaurant La cascade Laurent Vigouroux, place de la mairie à Solignac 0471031843. Nous suivons ses recommandations et continuons sur la voie verte.
Il nous reste une dizaine de kilomètres que nous parcourons parfois, pas assez souvent coupés du vent par les grands arbres qui bordent notre ancienne voie de temps en temps coupée par le petites routes. Ce vent fou nous empêche même parfois d’avancer, c’est épuisant et nous sentons bien que nous sommes exténués, chaque pas nous rapproche se martèle-t-on. Enfin nous arrivons, il est 17h30, le gîte est au dessus du magasin l’étable.
L’épicerie est très bien achalandée et les produits sont bien mis en valeur, mais il n’en est pas de même pour le gite qui se trouve au dessus du magasin. Il y fait très froid, peu de prises marchent, les fusibles ont sautés. Elle monte un petit radiateur électrique qu’on met dans la chambre de Fred avec une rallonge jusqu’à la cuisine...
Nous sommes crevés et n’avons pas envie de cuisiner dans le froid glacial de la maison. Elle loue une partie du Rez de chaussée à un petit restaurant où nous avons dégusté de délicieux hamburgers. Le patron cultive en parallèle des crocus. Il était en train de retirer le pistil pour son précieux safran. Nous avons ainsi appris qu’il faut 150 fleurs pour produire 1 g de safran et qu’hélas c’est un produit dont la culture se perd en France.
Demain direction Pradelles avec une forte probabilité de pluie... demain sera un autre jour