Ce matin pluie ou pas pluie … quelques averses prévues alors je prends mes précautions et enfile le pantalon de pluie, Jean-Louis part léger. Nous saluons notre hôtesse du jour et son mignon petit chien et nous quittons Santullàn et sa belle auberge toute neuve.
Aujourd’hui nous traversons quelques petites villes sans grand intérêts, architecture répétitive, une rue centrale et aucune âme
Malgré une entrée de ville calamiteuse, nous tombons sous le charme de Castro-Urdiales, la vieille ville et le port sont charmants. La plage magnifique. Nous ne sommes pas allés jusqu’à l’imposante église et ses sculptures mais nous nous promettons de revenir passer du temps ici.
Tous les chiens ne sont pas traités comme des princes. Nous en avons vus beaucoup attachés courts pour garder un bout de jardin ou une maison.
Après Castro Urdiales nous avons longé la côte et nous nous sommes offerts de beaux points de vue sur la mer. Puis arrivés à El Pontaron, nous avons obliqué pour aller au plus droit vers Hazas notre étape du soir. En fait nous avons suivi la voie proposée par Gronze, nos choix sont toujours guidés par la possibilité d’un hébergement.
Pause déjeuner à El Pontaron, chocolat chaud, salade de tomates, boulettes bof bof, beignets de calamar délicieux et comme nous sommes gourmands un copieux plateau de fromages.
Jolie arrivée sur El Pontaron par un petit estuaire à marée basse.
Nous longeons une nationale, un peu plus à l’intérieur des terres et à un moment, il nous est proposé de monter à un mirador qui permet d’embrasser toute la vallée de Liendo, dont Hazas est un quartier (barrio Hazas)
Puis nous arrivons à notre albergue où un pèlerin nous accueille. Un peu plus tard deux jeunes allemandes arrivent. Nous serons 5 à nouveau ce soir. Le petit couple espagnol a poussé jusqu’à Laredo, ce qui nous semble peu raisonnable car elle a ses pieds bien abîmés.
La dame qui nous accueille amène Jean-Louis et Marc à une quinzaine de kilomètres acheter des sandwichs car tout est fermé ici ce soir. Demain matin la tienda (petit magasin) sera ouverte. Elle nous a aussi renseignée sur la prochaine auberge de pèlerins ouverte. Compliqué je vous dit.
Pendant qu’on finissait de bricoler en bas, un jeune homme est arrivé, sac à dos plein, habits très usagés, italien à l’accent anglais, probablement clochard céleste nous a demandé de lui faire chauffer une boîte de raviolis. J’ai compris qu’il avait traversé la France de droite à gauche et de gauche à droite et allait à Santiago.
Il voulait dormir dehors sur le banc, l’hospitalière l’a fait rentrer et pour dormir avec nous. En fait, il n’a pas voulu nous déranger et il est resté en bas. Il s’appelle Yakou et nous ne l’oublierons pas, lui non plus nous a t il promis.