Cette étape ne restera dans nos têtes qu’à cause d’une arrivée spectaculaire sur Bilbao luisante de pluie battante tout en étant baignée de lumière. Les photos ne rendent pas la magie que le soleil et la pluie nous ont offerts.
Commençons par le commencement, nous avons passé une excellente étape dans la confortable albergue de Marysa et Salvador « Pozueta » je pense l’avoir déjà dit mais j’ai à cœur de le répéter car la beauté des lieu c’est déjà très bien mais quand en plus la générosité et l’accueil sont aussi au rendez vous, c’est un beau cadeau.
Nous partons sous un ciel chargé sans pluie, nous profitons de cette éclaircie pour admirer de la campagne basque et ses beaux paysages. Oui nous savons pourquoi l’herbe est si verte et si grasse. C’est plutôt rural et forestier avec toujours l’exploitation des pins et des eucalyptus. Aujourd’hui nous avons surtout vu des chèvres et quelques chevaux ainsi que des ânes.
Puis nous renouons avec les petits sentiers suintant d’eau, nous capelons, nous décapelons, puis nous re decapelons pour re capeler, au rythme des grains plus ou moins forts qui se succèdent.
Succession de petites villes avec de grandes églises très massives mais toujours fermées, nous ne verrons pas les »magnifiques « retables et autres merveilles qu’elles contiennent.
J’ai appris que bon nombre d’entre elles ont été des ante-eglise, des lieux de rassemblement depuis bien longtemps.
C’est au village de Larrabetzu que nous faisons notre pause déjeuner dans une amicale auberge qui affiche un menu complet pour 11€ vin compris.
Le village est très beau et sa place très bien aménagée, par contre lorsque nous sommes sortis du restaurant la pluie a été à son paroxysme, mais quand il faut y aller, il faut y aller pas moyen de l’éviter.
Stratégie pour affronter la pluie : veste gore tex, pantalon de pluie, sac recouvert et par dessus le tout la cape de pluie ce qui permet de résister à peu près à la journée pluvieuse par contre les pieds et les chaussettes sont trempés et le problème reste chaque soir le séchage.
L’approche de Bilbao ensuite n’est pas très belle, nous longeons la route puis il faut obliquer pour passer au dessus de l’autoroute et franchir le Monte Avril pour déboucher au dessus de ville noyée dans la brume.
Et c’est là qu’un petit miracle a eu lieu nous laissant pantois d’admiration de longues minutes devant la ville que nous surplombions. Elle est luisante, on devine le Guggenheim tout en rondeur et brillant, une trouée dans les nuages laisse passer une drôle de lumière c’est magnifique. Nous avons oublié l’humidité, les corps mouillés pour rester en longue contemplation. Cadeau du jour.