Au final dans cette Cuebas nous n’aurons pas très bien dormi. Nos voisins ont fait une grosse fiesta, un groupe et un anniversaire à fêter !
Il est vrai aussi qu’il faisait un peu frais, la prochaine expérience en Cuebas ce sera demain soir à Guadix
Nous nous sommes réveillés à 7h quand même et nous étions sur le départ vers 7h30.
Dehors le ciel est bleu avec quelques nuages, la pluie nous est promise mais en fait avec le vent nous y avons échappé. Il fait 5 degré mais le ressenti est de zéro. Nous avons mis toutes nos couches sous le coupe vent et même Jean-Louis a dégainé ses gants.
Rien n’est ouvert ici ce matin mais notre logeuse nous a assuré qu’au prochain village on trouverait à 4 km… en fait c’était à 6,4 km d’Huertezuela et donc un peu plus des Cuebas ! Et en plus tout était fermé, une panaderia (boulangerie) était ouverte mais réservée aux retraités sans revenus. Heureusement nous avons entendu un vendeur ambulant et par chance nous avons pu l’intercepter. Ainsi nous avons goûté les pains anisés au sucre et un croissant couvert de chocolat.
Nous avons eu la visite d’une mignonne petite chienne fort dégourdie à l’abri bus où nous nous étions posés.
Mais avant il nous a fallu marcher dans l’eau glacée de la rambla.
Au début nous avons réussi à enjamber les ruisselets puis, Jean-Louis a mis en place une stratégie de barrage avec des cailloux habilement lancés sur des points stratégiques.
Hélas, la rambla devenant de plus en plus étroites et du coup le ruisselet de plus en plus profond, il a bien fallu y mettre les pieds.
A un moment trop frigorifiés pour continuer dans l’eau nous sommes montés et nous avons fini par rejoindre la route qui nous a conduit à Hueneja.
Des cailloux habilement lancés pour franchir le petit ruisseau
Le prochain village est Dolar pour y arriver, nous longeons des champs d’amandiers et le village nous apparaît tout rassemblé sur une butte
C’est très joli les arrivées sur ces petits villages construits rassemblés autour de l’église.
Celle de Dolar est ouverte, nous entrons nous recueillir un petit moment et juste en face un petit bar est ouvert. Un grand café au lait plus tard, nous repartons vers le prochain village Ferreira
La traversée de ces villages est un vrai plaisir, les murs chaules, les constructions en terre crue et l’incursion de l’architecture mauresque, tout ça nous enchante
Ferreira
Le prochain village est La Calahorra où nous avions prévu initialement de nous arrêter mais comme l’étape du lendemain est longue, nous avons décidé de pousser jusqu’à Alquife pour équilibrer. Nous avons pris soin d’annuler la réservation à l’hôtel Bêla (seul hébergement ici) avant de réserver chez Manolo à Alquife.
La Calahorra est surplombée par un superbe château couleur terre crue de style renaissance italienne
Une borne nous indique que nous avons déjà parcouru 100km
Il nous en reste autour de 6 pour rejoindre notre auberge à Alquife.
En quittant la ville, nous suivons le chemin plutôt que la route plus directe jusqu’à Alquife, ainsi nous passons près d’un quartier désaffecté qui logeait les ouvriers de la mine toute proche.
Manolo notre logeur nous apprend qu’elle était exploitée par des français mais sur la mine a été reprise par des allemands qui emploient environ 150 personnes encore à ce jour.
La mine
Cette petite boucle a ajouté aux km du jour, en arrivant à la ville, sur la montagne qui la surplombe, Jean-Louis a aperçu un animal qui ressemble fort à nos Izards.
Ce doit être un bouquetin, voilà notre présent pour ce bout de chemin un peu plus long…
En arrivant à la pharmacie du village, nous appelons Manolo qui vient nous chercher car il est un peu excentré.
Nous sommes très bien installés, les radiateurs sont allumés pour nous accueillir et comme le restaurant est fermé, il a trouvé une solution pour nous faire dîner sur place.
Nous l’avions lu, nous pouvons le confirmer c’est un endroit où il fait bon s’arrêter.
Chez Manolo