Hier soir, nous avons tourné et retourné dans tous les sens dans la petite ville pour trouver un endroit où manger. Nous en avons profité pour acheter deux petites omelettes, des yaourts et du pain pour le pique-nique au Dia du coin mais bon nombre de restaurants ont plié boutique, quelques bars qui ne servent pas à manger avant 20h30, des restaurants fermés pour congé ou repos hebdomadaire. Par chance nous finissons par atterrir dans un petit bar se trouvant dans la rue du départ du chemin, heureuse surprise, il veut bien nous servir de suite et nous propose des asperges avec des œufs brouillés, un vrai régal et le blanc qui va avec est très bien. Nous finissons avec une assiette de jambon et de fromage que nous partageons. Hélas pour nous, il sera fermé demain matin. Il nous donne une bouteille d’un litre d’eau minérale pour repartir.
Nous prenons notre petit déjeuner dans un bar ouvert très tôt sur le départ. Il y a là un vendeur de ticket de loto, c’est aussi une singularité espagnole ces messieurs qui se promènent avec les tickets sur leurs épaules et la machine à valider à la main. Celui ci malicieux nous entreprend nous expliquant que nous pourrons valider le ticket n’importe où à partir de demain, même à Santiago. Il nous explique les prix qui grimpe bien sûr en fonction de l’espoir de gain. Nous lui en prenons un, le moins cher, petits joueurs, il nous l’a si bien vendu !
Nous voici donc partis pour une nouvelle étape au milieu des oliviers par de petites routes que nous attaquons au kilomètre zéro.
C’est l’occasion d’observer le travail sur la taille des oliviers et de constater la résilience de ces arbres magnifiques. Ils les travaillent pour qu’ils aient trois grosses branches latérales. J’ai parfois l’impression qu’ils coupent de gros troncs pour qu’une nouvelle branche émerge. Ça donne une silhouette très particulière aux oliviers avec ces grosses boules sur les côtés.
L’olivier à différents stades
Une nouvelle technique semble émerger, ils les plantent en ligne droite bien alignés et palissés horizontalement, ce qui devrait faciliter l’entretien et la récolte.
Plantation des arbres en ligne
Jean-Louis a remarqué que certains arbres avaient de la cochenille, nous avons vu un tracteur pulvériser quelque chose dont l’odeur lui a fortement rappelé celle des produits qu’il a parfois utilisé pour enrayer cette vermine.
Nous avons ensuite eu une belle descente en longeant de grands Aloes et de grands pins. Arrivés tout en bas, nous faisons une pause agrume fort agréable que nous ajoutons à nos rituels quotidiens.
Autres paysages pins et aloes
Nous avons été interpellés par un monsieur dans un 4x4, c’est un capitaine de la Guardia Civile, il s’appelle Manolo et il est au bureau, peut être si j’ai bien compris secrétaire de l’association du Mozarabe. Il est entre autre chose responsable de l’excellente signalisation qui nous guide. Il nous engage aussi à télécharger l’application mise en place par la guardia civile AlertCops. J’avais essayé de la mettre en route l’hiver dernier lorsque j’étais seule sur la via del Norte sans succès, là c’est ok.
Il repart pour mettre une borne en granit au niveau d’une ancienne gare où nous allons passer
Rencontre avec un des acteurs important du Mozarabe. Sur ce chemin nous sommes vraiment accompagnés, aides et il est magnifique
Nous tombons en admiration au détour du chemin devant une grande zone arrondie couverte de fleurs mauves mais quand je m’approche, je m’enfonce dans le sol jusqu’à la cheville. C’est la fameuse lagune réserve naturelle dont on nous a parlé. En fait le lac est très bas, nous n’avons pas vu d’eau mais autour dans l’oliveraie c’était très vaseux, glissant, extrêmement difficile à passer.
Là-bas en mauve, le lac dans la réserve naturelle
Je ne crois pas avoir déjà vécu un truc pareil, nous avons avancé avec des kilo de boue sous chaque pied, fait quelques dérapages et Jean-Louis s’est même retrouvé par terre heureusement sans mal.
Ce passage a été vraiment épuisant.
Une nouvelle discipline la marche dans de la boue super collante, lourde et glissante
Je ne vous dis pas le soulagement quand nous sommes arrivés à l’ancienne gare désaffectée. Nous y faisons notre pause pique-nique et nous nous remettons de nos efforts.
Pause déjeuner et petit état des lieux près d’une gare désaffectée
Le reste de la promenade se fait sur un chemin assez large, peut être une ancienne voie romaine car ici ils ont laissé beaucoup de traces, comme me l’apprenait Mr Cerdan (responsable de l’association Mozarabe, Plata à Paris, association très aidante aussi à consulter avant d’aborder le chemin)
L’autre partie plus reposante
Nous arrivons sur Baena et de très loin nous voyons des colonnes de fumée, c’est une usine qui traite les déchets des olives et fourni la ville en électricité.
Usine de traitement des déchets des oliveraies pour fournir de l’électricité à la ville
Nous avons échappé à la pluie, elle est tombée pendant que nous prenions nos quartiers dans la pension de Los Claveles (hey les Clacla où êtes vous?) et que nous étions en train d’attendre dans la laverie, bonheur absolu ici il y a une laverie ! Ce qui est particulièrement bienvenue compte tenu de l’état de nos affaires après notre session de pataugeage !
Baena
Nous sommes partis dîner dans le restaurant de la ville tout près de chez nous « El Primero Plato » la salle du restaurant est réservée pour le foot. Nous n’avons pas compris de suite, mais très vite le restaurant et le bar ont été remplis, petits et grands, 4 télévisions à fond et le son itou ! Le foot quelle institution ici ! Il faut dire que c’est une demi finale Madrid contre Manchester. Difficile de rendre les décibels et l’ambiance, devant le bar une ribambelle de petits de tous âges et quelques filles tout aussi impliquées que les grands !
Des fans de foot de tous âges
Un excellent dîner pour moi fèves et asperges avec des crevettes et des œufs brouillés, pour Jean-Louis de veau et de très bonnes frites maison avec bien sur le petit blanc qui va bien
Les fleurs du jour