Étape 19 : Cordoue à Cerro Muriano 21,7 km 514 D+ et 106 D- mp PM

Bonne nuit, ce matin à peine un rappel du point douloureux le miracle médical aurait eu lieu ?

Nous filons à la poste après une pause déjeuner tout à côté de notre petit hôtel. Nous y prenons deux Madeleines joufflues au cas où ( bien nous aura pris car il n’y a rien jusqu’à Cerro Murio)

Pause déjeuner

C’est cet aller retour à la poste qui nous aura valu les kilomètres supplémentaires passant notre étape au dessus des 18km prévus. Bah il le fallait nous nous sommes lestés encore de 3,5 kg à deux : exit la cape de pluie, le pantalon de pluie, ma tablette et les fils, un short, un pantalon pour dormir, une paire de chaussettes et de sous vêtements. Il reste tout par deux et une veste de pluie, la doudoune pour le soir, le protège sac et deux couches en plus des deux tee shirts.

Mais en chemin vers la poste, un désobligeant piaf d’assez grosse envergure à en juger par sa déjection s’est délesté sur les cheveux, mon teeshirt, mon sac et mon pantalon. A la lumière des dégâts vous imaginez le volume du truc !! Jean-Louis armé de la petite serviette de toilette très pratique ramenée de notre périple au Japon a réussi à essuyer un peu les dégâts mais nous sommes rentrés dans la première cafétéria rencontrée pour nettoyer à l’eau ces saletés. 
Nous en avons profité pour nous hydrater car le soleil tape déjà et nous voici reparti sur le long chemin pour quitter Cordoue puis très vite nous sommes dans la campagne.

A la poste, le retour du surplus est bien rodé

De belles rambla bien fleuries et arborées

Jeu de piste pur quitter la ville, en chemin un monsieur nous met sur la bonne route et nous assure que cette étape est très bien balisée, ce qui est tout à fait exact

Les portes sont ouvertes sur de beaux patios

Un oiseaux m’a fait caca dessus je n’ai pas vu le coupable, il a du viser en plein vol ! Espérons que ça me portera chance

Sortie de la ville très rapidement en pleine campagne, nous passons sur un pont romain, là aussi d’aimables marcheurs nous aiguillent

Nous cheminons sur ce qui doit être une voie romaine, nous pensons même voir les traces des roues des chariots. Puis nous discutons avec un monsieur qui a travaillé dans la carrière dont nous allons croiser le tapis de transport des cailloux. Ces petits stops pour discuter avec les gens font partir des privilèges du chemin quand on parle un peu l’espagnol.

Ensuite nous traversons une zone pavillonnaire mais sur les bords sans voir âme qui vive à l’exception de vtt sportifs. 

Vers la zone pavillonnaire, le voie romaine et le tapis de la carrière

Puis nous cheminons sur des petits chemins de montagnes en montant progressivement, la chaleur se fait plus difficile mais à l’ombre des arbres, chênes verts, chênes lieges c’est plus agréable et la balade aujourd’hui est vraiment très agréable.

Nouveaux parfums, celui du lavandin et des fougères, ils nous accompagneront sur tout le chemin. Vers 12h30 nous nous posons à l’ombre pour manger notre madeleine et boire. Bien nous a pris car ce sera la dernière zone de fraîcheur. Nous y croisons un randonneur qui nous donne de l’eau car nous ne trouverons rien sur le reste du trajet bien ensoleillé. Encore un ange gardien croisé sur le chemin au bon endroit.

Pause déjeuner

C’est reparti sur une zone moins ombragée mais c’est la que nous pensons voir les traces de chariots romains. Nous prenons aussi un temps une voie de transhumance et en haut, cheminement sur une crête

Une maison devant laquelle se trouve un morceau de voie ferrée, une ancienne gare peut être, un bel arbre et un pin gigantesque devant lequel il est bon de faire une pause

Sur la dernière partie du chemin nous avons rencontré un géant autrichien qui s’aménageait des pauses régulières, nous le retrouverons le soir au bar hôtel X. Il s’appelle Thomas et va jusqu’à Santiago, je pense que nous le croiserons à nouveau, il parle français, anglais et un peu espagnol, c’est un habitué des chemins. Je dois dire qu’il nous a un peu inquiété  car il semblait vacillant sur ces bâton mais non tranquillement il arrivait à chacune de nos pauses boissons un grand sourire jusqu’aux oreilles, bien équipé en boisson et bien chapeauté.

L’arrivée sur Cerro Murano se fait par une agréable descente et la végétation a changé du tout au tout, on se croirait dans le Var avec le lavandin et les grands pins

Puis c’est le grand rond point de la ville et un restaurant qui nous tend les bras, nous y boirons de l’eau et y mangerons en toute bonne conscience trois boules de glace. 
Notre camarade s’y arrête aussi et se fait une énorme bière avec le menu du jour.

La dernière partie du voyage avec l’arrivée à Cerro Muriano et la pause gourmande bien méritée

Je dois dire que cette étape ne m’a rien couté et j’ai pu en arrivant faire les lessives mettre à étendre notre linge pendant que Jean-Louis récupérait un peu.

ici nous avons en effet très bien accueilli, nous avons appris par Jean-Jose le propriétaire qu’il y a eu une exploitation de cuivre depuis fort longtemps, les hommes sont passés de l’âge de pierre à l’âge de bronze ici. Les romains ont exploité le filon creusant jusqu’à plus de 700m et trouvant de l’eau ont creusés des tunnels de dégagement horizontalement qui permettaient aussi de laver le cuivre.

il nous a aussi parlé de Capra et de sa compagne venus ici faire des photos exceptionnelles pendant la guerre d’Espagne. 

Nous sommes allés voir les ruines de la mine de cuivre et la pierre de Horadada qui a été extraite il y a 6000 ans. 
 

Très bien reçus et très bien installés au bar X

L’ancienne mine et la pierre Horadada, tu vois maman j’ai retrouvé mon sourire

Jean José nous a aidé pour les deux étapes suivantes nous présentant les trois options possibles pour la deuxième celle de 40 km sans rien :

1/ se faire récupérer à mi chemin en taxi et dormir deux nuits à Villeharta, le taxi nous ramenant là où il nous avait pris. On perd un jour.

2/ Faire 30 km et le taxi qui porte nos bagages peut nous récupérer et nous prendre sur les 10 derniers km et nous y ramener le lendemain, sachant qu’ensuite il y a bon nombres de villages où s’arrêter pour équilibrer les étapes.

3/ se faire porter les sacs et faire les 40 km ce qui pour lui semble tout à fait à notre portée. 

Je laisse la décision à Jean-Louis et c’est l’option 3 que nous calons.

pour ce faire je passe à la petite tienda à côté et encore une fois je sui bluffée car elle a tout ce que je lui demande. Mes tongs sont craqués, elle m’en sort une paire tout à fait jolies en 37 et pour notre périple des 40 km sans mochilla (sac à dos) un petit sac léger qui s’accroche dans le dos, il va être d’un chic avec ça mon homme !

La petite tienda où tout trouver, il faut juste demander, elle disparaît dans les rayons et te sort le truc dont tu as besoin : incroyable