Ce matin nous nous sommes préparés en catimini pour ne pas réveiller notre camarade Eugenio qui avait bien besoin de repos. Ce matin, il prend un bus puis le train et repos à la maison. Croyez le ce monsieur prof de microbiologie moléculaire a travaillé sur le losartan, un des médicaments avec lequel j’ai fait mon plus long chemin professionnel. Amis Merckiens c’est dingue non ?
Ce ne fut pas le plus important dans les bons moments de partage que nous avons eu, c’est très anecdotique même mais c’est assez étonnant. Il s’est levé pour nous saluer et nous souhaiter un excellent camino très triste de ne pouvoir continuer.
Il fera partir des rencontres marquantes de nos vies, par son humour, sa délicatesse. Nous nous reverrons, il doit nous faire découvrir pleins de choses à Malaga.
Nous filons pour le petit déjeuner au café Plaza près de la cathédrale le plus matinal, en principe 7:00 et il est déjà ouvert, ainsi nous sommes déjà en chemin avant 7:30, ce qui nous va bien car même si elle n’est pas très dénivelée, c’est une étape longue, sans rien, peu d’ombrage et des températures supérieures à 30 degré cet après midi.
Un solide petit déjeuner pour une longue journée en perspective
En quittant la ville, nous longeons une autre église qui abrite des nids d’hirondelles ce qui ne cesse de nous enchanter.
A l’intérieur des sœurs en bleu roi et blanc chantent les laudes, nous restons un moment heureux de profiter de ces prières.
Il y a un très grand vitrail et très joli vitrail de la vierge à l’enfant au dessus du cœur.
Notre étape du jour se déroule dans une vaste vallée agricole, les parfums du jour sont ceux de l’herbe coupée, du foin qui me ramènent en enfance.
Les tracteurs œuvrent dans les champs.
Les coupes font de jolis dessins autour des magnifiques chênes lieges, parfois nous avons l’impression d’être en Afrique devant de gros bahobab, d’autre fois nous nous émerveillons devant des chênes lieges autour desquels les herbes hautes ondulent.
Champs de blé paysages souvenirs d’enfance
Nous marchions en suivant les traces de pèlerins devant nous, deux géants, et en effet peu de temps après, nous apercevons un pèlerin bleu avançant tranquillement, nous le rattrapons et Jean-Louis l’interpelle. Il parle Français, José Antonio, mais est espagnol, il marche avec son cousin franco espagnol plus rapide et souffre d’un cor au pied.
Plus loin, une main se lève dans l’avoine et le blé au pied d’un chêne liège interpelant, hey, je suis là ! Pensant parler à son camarade, c’est l’autre ladron qui attendait son cousin. Nous nous présentons et lui disons que le cousin arrive…
C’est Pedro de Montpellier, haut en couleur et aussi volubile que son cousin est discret. C’est un duo très sympathique que nous croiserons toute la journée. Je les avais vu à notre étape de Alcaracejos attablés aux très Jotas. Nous les retrouverons ce soir à l’auberge, un hôtel est fermé et l’autre est plein.
Nous avons rencontré une improbable ligne de chemin de fer et ses petites gares désaffectées
Gare désaffectée
Nous continuons sur des sentiers herbeux, des champs de fleurs à perte de vue, des coquelicots, des chardons, des lavandins, de petites pâquerettes et tant de fleurs que nous ne connaissons pas. Je manque de mots pour exprimer mes sentiments devant tant de beautés.
Les merveilles du jour
Puis nous sommes redescendus vers un hermitage et c’est là que les choses se sont gâtées car ensuite nous avons du marcher sur une route pendant 8km sous la grosse chaleur.
Avant de descendre vers l’extremadure
Nous avons retrouvé Pedro là qui s’installe our attendre son cousin et nous partons sur notre ingrate route.
Nous quittons l’Andalousie et rentrons en Extramadure
Ce soir nous sommes à l’albergue municipale de Monterrubio de la Serena. Elle est toute neuve, il y a une belle cuisine, une machine à laver le linge. Nous sommes tellement bien installés.
Ouf nous y sommes !