Nous avons dîné à l’auberge de Manuela et de son mari, repas arrosé au Verdejo, c’est très agréable.
Une bien agréable soirée dans ce délicieux petit village
Ce matin réveil très tôt 5 h Jean-Louis a souffert de ses piqûres toute la nuit et c’est vrai que ce matin ce n’est pas très joli. Le premier point d’impact a du être les mains, cela a fait de belles bulles rouges sombres
Une bosse sur le bras, une sur l’épaule, un point d’impact sur le front sans conséquence et son œil gauche tout gonflé et fermé. Sans oublier les démangeaisons et la gêne occasionnée par cet œil fermé.
Nous avons glacé les zones gonflées, je lui ai donné deux de mes antihistaminique per os et déjà ça l’a soulagé un peu, il est prêt à marcher aujourd’hui, c’est une petite étape.
Nous avons eu nos oracles médecins et ils nous ont aussi conseillés de donner de la cortisone deux jours.
Résultat visible au fil de la journée, l’œil dégonflé, les bulles se résorbent petit à petit.
Décroissance des dégâts au fil de la journée
Aujourd’hui nous marchons sur la Meseta centrale qui représente près de la moitié de la superficie de l’Espagne.
Notre départ autour de 6:10 nous a permis de profiter d’un très beau lever de soleil dans des tons de rose. Je vais tacher de vous envoyer ce que j’ai à peu près réussi avec mon iPhone.
Puis le soleil levant a réchauffé les paysages
C’est une terre d’élevage pour la viande et ça me peine quand je vois ces beaux animaux dans les prairies entourées de petits murets de pierre. Ici au moins ils ont une vie paisible, ils sont tellement beaux. Il y a une petit veau bicolore comme je n’en n’avais jamais vu !
Nous avons aussi retrouvé un troupeau de gros cochons noirs que j’avais déjà pris en photo en 2018. Bon je ne suis pas naïve, je sais bien qu’il y a eu quelques générations entre ceux ci et ceux de 2018.
Les vaches
Les cochons si si regardez bien j’ai laissé une grande définition
Le premier petit village traversé est Valverde de Valdelacasa , église Santiago Apostolique et son drôle de clocher baroque. Nous retrouvons les façades sud des maisons bien protégées de tuiles ou de tôles avec très peu d’ouvertures.
Un beau pèlerin trône à la sortie du village, juste avant le bar ouvert par la mairie où nous avons bu un bon café au lait sur les recommandations de notre anglais de Cahors qui en sort.
Dedans le couple âgé anglophone déjeune, nous échangeons quelques politesses.
Ils s’apprêtent à repartir et je signale au monsieur que dans ce bar ils ont un joli celio. Tout content, il retourne faire tamponner son carnet, quand la dame sort à son tour, je lui explique ce que j’ai dit à son mari et à grand renfort de grimaces elle m’informe que ce n’est pas son mari, impossible mais son beau frère et qu’ils marchent ensemble doucement et que c’est bien assez ! En fait ils sont canadiens et elle est tres drôle, délicieuse !
Valverde et son très chouette bar pour une bonne halte
Prairies, murets, beaux arbres, peut être des frênes les montagnes sur la droite.
Nous dépassons nos camarades canadiens, plus tard c’est Toni qui nous dépasse.
Devant nous l’anglais de Cahors, le jeune couple australien, derrière nous, notre jeune slovaque (qui ronfle pas mal), l’autre jeune homme que je pensais d’Europe de l’Est qui en fait est allemand mais né au Kazakhstan (donc il parle russe anglais et allemand). Pilar et Miguel. Et tout ce petit monde se retrouve à l’auberge du père Blas.
Il y aussi je l’ai aperçu Tadeus qui veut nous ré expédier en avion.
Des bornes miliaires sur le chemin (je vous fais grâce de toutes)
Vignes et mûres sur le bord du chemin pour régaler le pèlerin à l’automne
Les fleurs, les prairies et les petits chemins du jour. Encore des merveilles, je plains tout le temps la misère de ma langue face aux beautés qui nous sont offertes
Nous avons eu de petites routes mais très peu
Passage à Valdelacasa où Jean-Louis a parfaitement reconnu une fontaine et un petit banc où nous nous étions arrêtés pour pique-niquer en 2018. Ici il y a aussi un petit bar à toute fin utile.
Le granit matériaux de construction du coin et un beau rosier cadeau
Oh en arrivant dans un champ que vous je ? Une machine à faire des petites bottes de paille carré ! Souvenir d’enfance, que c’est bon !
A peine moins de 8 km après nous voici à Fuenterroble, nous suivons Toni et les flèches surmontées d’un À pour arriver à l’auberge fameuse du père Blas.
Nous la reconnaissons de suite, nous y sommes reçus par un hospitalier qui nous offre à boire et recueille les informations. Puis il nous guide dans notre dortoir qui se trouve dans une annexe après une jolie courette couverte de vigne. La pièce contient 8 lits doubles, 6 sont occupés nous y compris et que le bas. Nous sommes avec Cahors, les jeunes allemand et slovaque et Toni.
Notre jeune slovaque ronfle comme un ours pendant sa sieste, Cahors et Toni s’éloignent un peu pour limiter le bruit. Moi je suis tête bêche avec Jean-Louis, je pourrai gérer ses ronflements qui ne sont pas très forts en principe.
Ceci dit il paraît que Toni se défend pas mal aussi côté ronflements d’après les jeunes qui ont partagé la chambre avec lui hier.
Fuenterroble et son Albergue
Après notre douche nous allons faire des courses dans la tienda recommandée à juste titre dans le guide, nous y achetons notre pique-nique de demain (28,5 km sans rien en chemin) et des épingles à linge car cela manque vraiment et bien sûr elle m’en dégote un petit lot de 12 (j’ai eu peur car il y avait d’énormes paquets, je ne me voyais pas embarquer ça, mais en fait ils ont pleins de trucs en petit conditionnement pour les pèlerins.
Nous nous sommes arrêtés dans le premier bar chez José (et Bella) et comme nous avons eu raison ! Le menu à 11€ est parfait, nous avons eu des goulus cuisinés avec du jambon sec, un délice, une bonne caña pour Jean-Louis, de l’eau avec des bulles pour moi, de la viande panée poulet pour Jean-Louis et bœuf ( tranches fines très cuites) pour moi. Incontestablement le poulet est meilleur pour nos palais de français. Mousse de citron, café pour Jean-Louis.
Le top quand Bella a vu les cloques de Jean-Louis, elle nous a porté deux pansements stériles, puis elle est revenue avec une aiguille et un briquet pour qu’il puisse évacuer le liquide des cloques proprement et pour finir, elle nous a trouvé un petit gel à l’aloes vera contre les piqûres.
Nous avons appris par Miguel Venus aussi y déjeuner avec Pilar que ce bar avait très bonne réputation et c’est donc particulièrement justifié.
Choisissez sans hésiter le bar José, José derrière son bar aux petits soins et la très prévenante Bella
Revenu à notre chambre, pendant que Jean-Louis fait un brin de sieste je discute avec Cahors et Slovaque en anglais, nous échangeons sur l’apprentissage des langues dans nos pays respectifs car notre jeune ami slovaque s’étonne qu’une française se débrouille bien. J’avoue ma fierté, attention à ne pas oublier humilité, humilité.
Sur ce Toni vient me chercher pour aller visiter le reste de l’espace et en effet il y a des petits pavillons dans le jardin. Mais le plus étonnant sont des chariots retapés avec talent, certains sont utilisés pour les défilés des cérémonies religieuses.
Une maison sert de salle de réunions et va bientôt être convertie en chambre de pèlerins.
Deux chariots seront reliés par un espace de repos et au dessous il y aura des niches pour les pèlerins qui voyagent avec leur chien.
La visite continue dans le bâtiment principal, des dortoirs en haut, une chambre maritale privée, des dortoirs en bas dont celui dans lequel nous avions dormis il y a 4 ans avec la chaleur mais aussi la fumée du petit poêle.
Nous avons croisé le père Blas, j’ai pu lui montrer le petit mot de Nely dont il se souvient très bien.
Ce soir vers 19h15, il y aura une messe, donnée par le père puis dîner communautaire à 20h. Le petit déjeuner est aussi prévu, le tout en donativo. Dans chaque dortoir, il y a un petit coffre où laisser son don.
Salle de réunion futur dortoir avec sa salle de bain au passage ici nous avons 3 douches, deux lavabos, 2 wc et 1 urinoir niquel il y a aussi dedans deux lavoirs pour le linge tout est très pratique. Draps de dessous, coussins en tissus. C’est un bon endroit
Les chariots et l’artiste qui retape tout avec talent
Demain nous allons à San Pedro autour de 29km avec un dénivelé positif de 364 m. Nous franchirons le Pico de la Dueña.
Nous essaierons de partir tôt comme ce matin.