Hier soir finalement, nous avons fait de petites courses pour notre petit déjeuner et ensuite nous avons dîné au bar de l’auberge qui reste ouvert jusqu’à 23h.
Nous avons aussi trinqué à la santé de Marc, Rennais dont l’épouse s’appelle Christine. Il fêtait son anniversaire hier soir.
Jean-Louis a eu l’excellente idée de demander à l’hospitalier la possibilité d’utiliser le matelas de saut (suffisamment large pour nous deux) là où il se trouvait, dans un recoin du couloir de l’entrée. Il a expliqué que nous souhaitions partir très tôt à cause de la chaleur, le monsieur qui s’occupe aussi du bar a gentiment accepté nous donnant même deux oreillers avec leurs protections.
Notre place a de suite été récupérée par un gentil couple croate. Ce dernier a six ampoules et un mal fou à monter sur l’échelle du lit double. Ils font des étapes de l’ordre de 40 km car le temps leur est compté. Elle est très gentiment venue me remercier.
Nous avons vraiment très bien dormis, c’était très confortable. Dans la soirée, un orage a éclaté et la pluie abondante a rafraîchi l’atmosphère.
Le bar du complexe sportif très pratique ouvert de 14:00 à tard le soir si tard que les pèlerins dorment tous déjà. Notre coin chambre nuptiale fort agréable au final
Comme nous étions réveillés à un peu plus de 4:30, nous avons choisi de nous préparer pour filer au plus tôt.
5:00 tout est rangé. Nous petits déjeunons dehors, 5:13 nous prenons le chemin dans la nuit noire, enfin presque. Le ciel est étoilé au dessus de nous. Loin devant des éclairs illuminent le ciel. Il fait frais, c’est très confortable pour marcher. Le sol est mouillé par endroit, nous arriverons à éviter les flaques mais pas les petites glissades. Jean-Louis a glissé deux fois et s’est trouvé emporté par le poids de son sac à dos. Fort heureusement plus de peur que de mal.
Jusqu’au premier village, nous cheminons dans une forêt sur un chemin et le jour se levant nous offre l’opportunité de voir de grandes biches traverser pour s’éloigner de nous. La vue de ces beaux animaux nous donne toujours un regain d’énergie, nous ouvrons nos yeux grands pour en voir d’autres et c’est peut être ce qui a valu les glissades à Jean-Louis.
Sous bois où nous avons vu une puis trois biches, c’est Jean-Louis qui a aperçu la première m’alertant à temps
Aujourd’hui aussi nous avons longé des châtaigneraies et nous retrouvons ces arbres immenses tout en feuille contrairement à l’hiver 2018 mais l’étonnement devant ces arbres vénérables reste le même.
De beaux spécimens de châtaigniers
Nous entrons à Remesal de Sanabria par sa fontaine et nous ferons une agréable pause devant une petite chapelle.
Ici aussi le village a son lot de maison fermées
Succession de petits villages et leurs jolis églises et hermitages. Maisons aux pierres de granit, toits en loze. Villages qui se meurent, de temps en temps une belle rénovation pour offrir une pimpante casa rural aux touristes de passage. Le patrimoine historique est riche.
La campagne de petits bois
La jolie église d’Otero et Saint Pierre et Saint Jean l’évangéliste je pense sur sa porte en bois sculptée
De jolies maisons et de charmantes réhabilitations
Après la petite ville de Triufe, Puebla de Sanabria et en quittant la petite ville par une route sinueuse, nous avons un beau point de vue sur les montagnes vers lesquelles nous avançons et sur Puebla de Sanabria et son château. Mais ce n’est pas le seul trésor de la ville. Il s’y trouve une très belle Plaza Mayor et une Posada fleurie, la mairie toute en petites voûtes , l’église romane et ses 4 belles sculptures qui ornent son entrée accolée à l’église San Cayetano baroque du XVIIe.
Nous montons 210 marches pour arriver à la vieille ville et croyez moi, ça vaut largement la peine.
Plaza Mayor les grandes statues a l’entrée de l’église romane Nuestra Del Azogue et l’église San Cayetano baroque XVII
Le château, quelques belles maisons et même le musée des géants pour notre camarade Pedro.
Chaque fois que nous cheminons dans les sous bois c’est un vrai bonheur, l’air est frais, nous longeons longtemps un petit ruisseau à l’eau transparente.
Puis nous aurons un peu plus de 3 km de route bitumée longue et lassante route toute droite et à nouveau passage très agréable en sous bois remplis de fougères. Le son des cloches nous accompagne, c’est un troupeau de vaches, veaux et taureaux qui paissent tranquillement en quasi liberté (un passage canadien les empêchent quand même de traverser l’autoroute par le pont).
En longeant le Rio clair
Long ruban bitumé pour essayer de faire passer le temps plus vite, Jean-Louis m’explique la structure de la chaussée, comme elle craquelle par endroits, nous avons quand même le plaisir de voir filer dans les interstices de beaux modèles de gros lézards verts de 30 cm au moins (des touts petits, gris aussi)
Le bonheur de retrouver de plus frais sous bois et qui sait peut être un grand cerf nous attend au détour d’un chemin
Au dernier village avant Requejo notre étape du soir, nous traversons Terreso, l’église Saint Jacques dont le gros portail en bois a été fracassé (nous pleurons la fermeture des églises, mais voilà les raisons sont là. GRRRR).
Sur le côté une petite chapelle avec Saint Jacques.
Dans le jardin, une fontaine où nous avons pu nous rafraîchir.
Chapelle Saint Jacques à Terroso
Entre l’église et le minuscule bourg qui semble se résumer à une place, nous traversons le terrain de foot, une belle croix en ligne de mire
Terroso et ses peintures murales
Le dernier tronçon avant le village étape, nous ne boudons pas notre plaisir.
Voilà Requejo, son auberge municipale qui peut faire dormir 20 personnes où se trouvent déjà Aafre et un couple d’italiens.
Tous nos autres camarades semblent s’être donnés rendez vous à l’auberge privée, un peu plus chère 12€ contre 5€ ici, certainement un peu plus confortable. Mais nous n’avons besoin que d’un lit et d’une bonne douche et ce soir nous serons au calme, c’est le plus important.
Nous avons déjeuné à l’hôtel résidence Mar Rojo, fait quelques courses à la tienda de l’entrée du village pour demain matin et il nous reste des choses pour un pique-nique ce soir, peut être irons nous au bar de Mar Rojo boire un petit verre de blanc.
Affaire à suivre.
Demain Lubiàn et le col de Padornelo à passer à 1345 m.
Le village de Requejo et son auberge municipale