Étape 52 : Requejo à Lubiàn 16,76 km + 468 m -445 m

Hier soir nous avons pique-niqué au bar en prenant un verre de blanc. Marc et Christine nous ont rejoint, nous avons partagé un moment et il a été temps de retourner à notre auberge. 

Aucun échange avec le couple d’italiens, il y a suffisamment d’espace pour que chacun vive sa vie dans son coin.

Par contre quelle ne fut pas notre surprise lorsque débarquèrent vers 21:00 deux cyclistes peut être des italiens ou des espagnols, nous étions 3 couchés commençant à sommeiller, le couple était dehors. L’un des deux a salué, ils se sont installés bruyamment marchant un bon moment avec les chaussures à clip de vélo, même pas peur de glisser sur le sol. 

Ils sont partis manger à l’extérieur, revenus vers minuit et ont finalisé leur installation, vidant des sacs , faisant leur lit sans précaution pour notre pauvre sommeil. Puis l’un des deux s’est mis a ronfler très fort. Jean-Louis a rendu les armes et m’a demandé des boules quiess découvrant le bonheur que ces petites boules de cire peuvent procurer en atténuant considérablement les pollutions sonores extérieures. 

Ce matin réveillés naturellement après 4:30 nous avons traîné un peu puis nous avons dégagé vers 5:30 après avoir pris notre petit déjeuner sur le perron sans faire de bruit malgré la furieuse envie que nous avions de rendre la politesse aux fâcheux cyclistes, mais il reste le couple d’italien…

Au revoir Requejo, en chemin pour Lubiàn pas par la route

J’avoue que s’appuyer sur les anciennes traces des applications mobiles type Wikiloc rassure car sur ce tronçon le chemin semble encore très mouvant. Hier au bar restaurant le patron nous a engagé à prendre la route au prétexte que c’est ce qu’ils font tous, lui même n’ayant jamais pratiqué le chemin. 

L’argument n’a pas fait mouche en cherchant j’ai trouvé des traces assez récentes et en avant. C’est balisé, nous sommes assez rapidement dans les sous bois le long d’un petit Rio. Le jour se lève il fait bon sous couvert. 

Le jour se lève dans les sous bois

Nous cherchons un peu à un moment car les vaches ayant pataugé, je pense que de petits ruisselets se sont créés. Nous passons au dessus et très vite nous retrouvons notre camino. 

En fait les traces du wiki était beaucoup sur la route donc pas du tout ce que nous avons fait. Par contre ça permet d’avoir une vision de notre objectif et de valider que la direction est correcte. 

Chemins mouillés

En haut combat de ponts, l’autoroute, la voie rapide et où se trouve notre chemin ?

L’autoroute d’un côté, le train à grande vitesse de l’autre

Nous allions nous engager sur une mauvaise piste quand nous avons été interpellés par Aafre. Sur un mur en ruine, deux options nous sont proposées dont une voie alternative bien tentante, nous nous engageons à la suite de Aafre sur cette voie là.

Quel chemin choisir ? Sont ils encore d’actualité ?

C’est une belle montée toujours à travers bois, les jambes et les bras caressés  par les graminées. 

Là-haut, des vaches très étonnées de nous apercevoir, une belle croix de granit, une vision des chevauchements d’autoroutes et de voies ferrées et un super point de vue.

Voie alternative très bien balisée, nous sommes enchantés par cette montée en sous bois

Il y a eu et c’est bien dommage un passage sur la route pour enjamber l’autoroute puis très vite nous avons pu replonger dans les sous bois.

Jusqu’a l’arrivée à Lubiàn cette promenade a été un enchantement. Nous avons longé une prairie remplie de ruches multicolores. Nous avons pu marcher dans deux hameaux dans lesquels il nous a semblé voir plus de rénovation que de maisons en ruine. D’ailleurs ici Lubiàn semble bien survivre irriguée par une autoroute et une route.  

Arrivée au col où un banc nous tend son assise pour profiter de la vue

Nous avons choisi l’option Camino à Padornelo et débouché sur la station service et l”hôtel bar. Nous choisissons de continuer sans pause cafe

Heureusement nous repiquons assez vite vers les sous bois. Après les chênes, à nouveau de magnifiques châtaigniers

A Aciberos nous avons été accueillis par une jolie petite église

Ici à l’auberge nous arrivons derrière Reinhart qui a pu acheter des chaussures de trail à la place de ses gros godillots. Il peut ainsi reprendre un très bon rythme de marche.

Aafre suit, elle est certainement la seule à avoir dégotté le bout de chemin permettant d’éviter totalement la route, puis c’est Pierre et son fils. Nous en sommes là lorsque nous partons à la Tienda du village. 

Nous avons choisi des pâtes au fromage que Jean-Louis agrémentera de thon et de sauce tomate. Des yaourts en dessert et pour demain matin, chocolat au lait, madeleines. Les produits frais sont rares. Pas de tomates, de bananes ni d’agrumes. 

L’auberge municipale de Lubiàn

Nous allons prendre une boisson fraîche au bar Javi, eau pétillante et bière en attendant l’heure du déjeuner.

Nous avions une bonne faim et la maison est très accueillante. 

En rentrant s’était ajouté Christine et Marc et à notre petit groupe habituel le couple d’italiens d’hier soir et une autre dame Italienne. 

Nous allons continuer avec tout ce petit monde au moins jusqu’à demain mais ensuite pour hâter notre retour, nous allons enchaîner quelques étapes à 30 km (tout à fait envisageable en partant très tôt) et nous pourrons peut être éviter d’être aussi nombreux.  

Chez Javi une bonne maison !

Une très jolie étape, de petits ajustements de balisages en espérant qu’elle pourra bien être réalisable en totalité par les petits sentiers de sous bois si agréables.

Demain nous passons en Galice et nous nous arrêterons à A Gudiña. 24 km + 740 -790 en perspective.

Lubiàn