Hier soir Jean-Louis nous a cuisiné des pâtes au thon et à la tomate et avec les yaourts repas complet. Pour le petit déjeuner j’avais acheté ce que je croyais être du chocolat au lait qui se trouve être en fait ce chocolat très épais. Dilué avec de l’eau c’est très bien.
A 21:30, un jeune couple a poussé la porte de l’auberge demandant s’il restait des places très poliment. Il restait 2 places au dessus de nous et 3 à l’étage.
Le couple des autres italiens les a accueillis à grand bruit et les a embarqués là-haut mais les deux jeunes (Marco et Laura) sont redescendus tout doucement cette nuit car là haut c’était trop bruyant. Jean-Louis ne les a même pas entendu ! Il a été très étonné de retrouver quelqu’un sur sa tête dans la nuit !
Ce matin préparatifs à partir de 5:00 et lorsque nous sommes partis à 5:30 tout le monde était debout en train de déjeuner ou de se préparer à l’exception du couple d’Italien un peu plus âgé.
La lune était énorme au dessus des montagnes et un peu voilée. Silence complet, pas de grillons ici, trop haut ?
Départ le plus discrètement possible mais très vite presque tout le mode est sur le pied de guerre. Une belle pleine lune et tchao Lubiàn !
Le chemin du jour nous emmène en Galice juste au col de la Canda. C’est quasiment 6 km de montée ininterrompue par des petits sentiers de sous bois de chênes verts, certains passages sont mouillés et piétinés par les vaches nous obligeant à quelques acrobaties sur les bords pentus mais nous avons réussis à pratiquement épargner nos pieds. Il fait bon !
Montée jusqu’au ColAlto Da Canda alt 1272 m
Là- haut ça y est nous passons en Galice, nous faisons une pause pour reprendre de l’énergie et faire quelques photos.
Point de vue du col
Nous sommes en Galice dans la province d’Ourense et à 246 km de Santiago
Le plus dur est fait à la fraîcheur matinale, nous amorçons une longue descente et un passage par le petit village de Canda puis plus bas c’est l’heure d’une pause café à Vilavella, il est 8:30, le bar One est ouvert, café au lait et tortilla pour moi, toast à la tomate pour Jean-Louis. Nous y sommes rejoints par Reinhart et le jeune couple Marco et Laura. Les options ne sont pas multiples, il faut en convenir mais c’est un bon endroit pour faire une halte. Nous retrouverons nos 3 camarades à l’auberge de la région cet après-midi.
Les drôles de toitures qui mixent ardoises et tuiles. U e belle grange aux murs de pierre sèche
La descente et nous avons vus nos premiers eucalyptus
Villanueva, tout petit village qui offre un bar et un restaurant ainsi qu’un hôtel privé où les courageux croates ont poussé hier faisant 15 km de plus que nous dont ce col. Leur temps étant compté et ce malgré les ampoules du monsieur.
J’ai adoré l’étape du jour mais surtout grace à la seconde partie qui après nous avoir emmené le long de prairies bordées de bouleaux et de chênes nous a fait un peu remonter sur un vallon granitique à la végétation basse.
De là-haut aussi, une vue très dégagée.
Passage sur de petits ponts, ici l’eau est omniprésente et court sous de petits ponts bien agréables à franchir
Une vache qui vient voir ce qu’on lui veut
En vrac quelques vues de la seconde partie de notre périple
A quelques kilomètres de À Gudiña la chaleur est bien montée et nous avons omis de remplir nos bouteilles quand l’occasion s’était présentée.
Nous demandons à un premier monsieur qui bricolait près de sa maison si nous pouvions avoir un peu d’eau, il nous a gentiment rabroué en nous disant que c’était embêtant car elle était chaude. Nous n’avons pas insisté, un peu plus loin à la sortie du village, un autre monsieur nous a ouvert grand son robinet f’eau fraîche et pure venant de la Sierra.
Nous avons aussi croisé une délicieuse mamie qui m’a pétri l’épaule avec beaucoup de tendresse disant à quel point j’étais courageuse et que nous n’étions plus très loin et sous la protection du seigneur. De très belles et émouvantes rencontres, celles qu’on retiendra.
Pause à O Cañizo, manque d’eau fraîche mais nous sommes dépannés par un monsieur du village
Point de vue sur A Gudiña
A notre arrivée sur la ville, nous reconnaissons bien les lieux, la petite auberge était très bien mais il faisait si froid, nous avions trouvé la le duvet que Jean-Louis emmène toujours depuis pour quelques euros dans une tienda.
L’auberge est fermée et c’est dans une toute nouvelle auberge de la région très jolie et très confortable que nous sommes accueillis.
Nous nous y retrouvons tous et Reinhart nous propose de faire lessive commune : Pierre, Tobias, Aafre, Christine, Marc, lui et nous deux. Le luxe et une organisation du groupe qui se soude gentiment.
Demain, nous ferons une très grosse étape jusqu’à Laza (la dernière fois nous l’avions scindée en deux à cause du mauvais temps) pour 35 km.
Notre très belle auberge de A Gudiña bien remplie mais avec des espaces cloisonnés permettant de s’isoler et le point de vue depuis notre dortoir