Ce matin, comme tous les matins, réveillés tôt nous nous mettons en chemin, petit retour à l’auberge pour récupérer un chargeur qui n’y est plus ! Je le retrouverai dans mon petit sac à chargeurs, dire que j’ai embêté Jean-Louis persuadée qu’il était le responsable de l’oubli. Honte sur moi !
L’étape démarre sur de petites routes et après la pluie de cette nuit, l’air est frais, il y a une brune sous la lune presque pleine qui donne une ambiance tout à fait particulière.
Aujourd’hui nous avons croisé quelques petits villages, leur lot de maisons abandonnées mais aussi de maisons rénovées car les villes doublent l’été avec le retour des familles. Mais le clou de la journée est le passage à Albergueria au refuge du pèlerin chez Louis qui possède là un joli bar qu’il a décoré des milliers de coquilles signées de tous les pèlerins qui passent chez lui.
Mais avant d’arriver à Albergueria il faut gravir un beau dénivelé. Là encore beaucoup de plantations en monoculture et lorsque nous retrouvons les forêts endémiques de châtaigniers, chênes, bouleaux, la bruyère,… d’un seul coup tout s’anime de nouveau, nous voyons et entendons pleins d’oiseaux.
Les paysages de montagnes voilés de brune ont beaucoup de charme. Nous devons aussi passer sur une ancienne voie romaine marquée des roues, comme nous l’avions découvert sur le chemin de Saint Gilles après lecture du guide.
Entre Tamicelas et Alberguia la montée du jour
El Rincon del Pergrino la relève est assurée avec un enfant du village très agréable, Roberto. Il est à noter qu’ils ont aussi une auberge. Il a bien fallu trouver la place pour toutes ces coquilles, imaginez, il a retrouvé celle de notre passage en 2018 ! Nous serons cloués dans la chambre au dessus de la cuisine.
La partie pénible de la journée fut une longue longue et interminable ligne droite. Tellement barbante. C’est à nouveau une zone de culture et d’élevage. Nous avons vus des chiens et le vacher ramener efficacement un troupeaux. Les vaches marchaient droit au sens littéral !
Inhabituel des vaches guidées par des chiens
Une interminable ligne droite de plusieurs kilomètres, heureusement quelques champs de fleurs sauvages sont venus égayer notre marche
L’arrivée sur Xunqueira se fait à travers de très beaux bois dans lesquels se trouvent des murets de pierre pour border le chemin et de vénérables arbres. C’est un très beau passage qui rachète la morne partie précédente.
Un beau sous bois
Enfin très près de Xunqueira
Jean-Louis a mangé un œuf pourri dans une de nos haltes du jour et trois heures après il en a senti les douloureux effets. Ça l’a rudement secoué, à notre arrivée, nous avons pu aller à la pharmacie et nous sommes tombés sur une fille bien qui nous a parfaitement conseillés. Probiotiques et Aquarius (boisson énergisante plus salée et moins sucrée que le coca, bien mieux indiquée).
Esperons qu’une bonne nuit de sommeil aidera au rétablissement rapide !
L’auberge municipale a notre grande surprise est quasiment pleine. Nous arrivons un peu tard et nous n’avons que des places au dessus, mais Aafre qui est arrivée tôt n’a aussi qu’une place en haut. Tout comme Igor et Toni (si si le petit monsieur espagnol du début).
Oh surprise nous retrouvons le couple d’Italiens âgés tous deux sur des places du bas, nous les avions laissés loin il y a 2 jours. Ils ont du voler.
Je suppose que les règles ont changé ici et que les gens peuvent arriver en bus, en vélo ou en taxi et passer devant les marcheurs.
Demain à Ourense, il y a 40 places et d’autres lieux si nous arrivons trop tard pour avoir des places.
Ce soir riz blanc pour Jean-Louis.
Une cuisine mais peu équipée
Xunqueira sa collégiale et de nobles demeures.