Étape 58 : Oseira à À L’axe 29,42 km + 656 m - 849 m

Hier soir nous avons assisté aux complies, les prières du soir. Nous n’étions que peu nombreux compte tenu du nombre de pèlerins présents dans le minuscule village, surtout des dames, mais c’est la même chose dans les églises. 

Il y avait environ 8 moines en tenue blanche et un tout en noir, peut être un autre ordre. Ils ont chanté en latin, il y a eu une lecture de texte en espagnol et une intention de prière pour les pèlerins. Cela a duré une trentaine de minutes. 

Nous avons ainsi pu revenir dans cet immense monastère, traverser deux des cloîtres pour monter au dessus de la nef de la grande chapelle d’où nous pouvions apercevoir le choeur. 

Plan du monastère d’Oseira

Nous sommes allés voir le départ pour demain et avons décidé de ne pas aller dîner à l’unique bar du village ouvert où l’accueil dans l’après midi n’avait pas été très chaleureux et où les tarifs nous paraissent très élevés. Nous avons appris par la suite que les portions étaient très généreuses mais nous avions surtout très sommeil. 

Nous avons mangé les petits gâteaux que Jean-Louis a acheté plus tôt à la petite tienda du monastère. Nous y avons aussi acheté deux packs petits déjeuners pour 2,50€ pièce contenant une petite brique de lait, une de jus d’orange, deux petites madeleines, du chocolat en poudre et du café en poudre.

Il reste dans les recoins du sac à dos de Jean-Louis du pain de mie complet, des madeleines et quelques sachets de gâteaux aux fruits secs et céréales de la marque Gulon qui ne nous plaisent pas trop, bref de quoi soulager quelques petites fringales. Hier soir nous n’étions pas assez affamés pour attaquer ce petit stock.

La petite tienda du monastère qui vend surtout des articles religieux, quelques boissons, du chocolat, des onguents, … quelques friandises et les kits petits déjeuners

Notre dîner, la valeur énergétique est discutable mais ça suffit à apaiser notre faim

Aujourd’hui nous avons eu rendez vous avec une vieille copine, madame la pluie. Elle est bien tombée pendant la nuit et a recommencé autour de 10h pour ne presque plus s’arrêter et même s’intensifier très fort à la fin de notre étape du jour nous trempant bien jusqu’aux sous vêtements. 

Les préparatifs matinaux et il faut bien renouer avec une vieille habitude

Le monastère sous l’éclairage nocturne et les pierres signalétiques, c’est la première que nous voyons au nom de Santiago

Nous reprenons notre jeu de piste à travers la campagne Galicienne en suivant les flèches jaunes, les pierres sculptées et autres coquillages.

Notre marche du jour démarre très fort par une belle grimpette de 150 m sur 1,40 km environ sur un petit chemin de pierre puis d’herbes hautes nous mouillant pas mal, plus tard la pluie se chargera de continuer le travail.

Les signes du chemin en Galice

Nous avons eu le plaisir de cheminer dans les sous bois de chênes, châtaigniers et plus nouveau depuis deux jours quelques eucalyptus. 

Nous avons passé et repasse la voie du train à grande vitesse et marché sur de petites routes peu fréquentées 

C’est une espagne rurale et terre d’élevage que nous traversons. 

Les sous bois

Vaches dans la brume

A 11 km environ nous arrivons dans la petite ville de Castro Dozon où le café Fraga est ouvert, quelle chance ! En fait la dame nous explique que ses enfants veulent qu’elle ferme les 4 mois d’hiver, très creux, mais alors il n’y aura plus de vie sociale hors les beaux jours où les familles reviennent pour retrouver leurs anciens. 

C’est tout le problème de ces petites villes campagne qui se désertifient.

Bar Fraga à Castro Dozon

Vues bouchées, ciel charbonneux du jour

Nous finissons par arriver à l’auberge municipale qui se trouve dans le petit hameau de A Laxe proche de Lalin. Aafre est là mais devant la porte close également trempée. L’hospitalier ne tarde pas à arriver, toutes les auberges de la région ouvrent à 13h. 

C’est un grand bâtiment de verre et de béton construit sur des anciens murs de pierre, il y a de grands espaces mais avec l’humidité, c’est un peu froid. Mais nous aimons ces grands espaces.

La bonne nouvelle est qu’il y a lave linge et sèche linge. Nous voici épargnés de la corvée de lessive qui ne sèche pas dans l’humidité ambiante. 

Par contre la cuisine est vide pas un verre ni une  assiette et tout est fermé, l’hospitalier nous donne le numéro de téléphone du restaurant qui peut nous livrer des pâtes ou des pizzas. 

Déjeuner pris, nous pouvons nous reposer, je peux vous écrire. 

Arrivent dans l’après-midi, Mario, pèlerin espagnol, le monsieur allemand et le monsieur belge que nous voyons de temps en temps. Le petit couple italien. 

Je crois que ce sera tout pour ce soir. 

Nous sommes 4 dans notre dortoir. Les autres sont dans l’autre plus grand dortoir. Nous devrions passer une bonne nuit.

L’auberge d’A Laxe

Comments

[Kohler Edith]

Je vous suis depuis un bon moment, je lis et relis vos publications...je note . J'ai le temps après un problème de santé avant Cordoba, retour naison en convalescence forcée.
Je devais faire le Sanabrés après la via de la Plata, l'année prochaine !?
Félicitations pour votre parcours...vos étapes sont longues bravo !
Vous y êtes bientôt...encore quelques kilomètres.
Merci de vos partages et buen camino