Les rituels du matin pour la dernière fois, nous espérons retrouver nos repères là-bas à Saint Jacques, nous n’avons rien programmé, hier soir nous avons reçu un joli cadeau du ciel, un superbe arc en ciel double. Hier soir, j’ai préparé mes coordonnées pour Aafre et comme je les lui tendais, elle m’a tendue les siennes.
Une de nos plus belles rencontres sur ce chemins avec Pedro et José, les primo, Eugenio j’espère que nous vous reverrons tous.
Ce matin réveil naturel pas très loin des horaires habituels mais nous sommes partis au petit jour, derrière notre copine et ce matin aussi : surprise pas de pluie mais une belle brume qui découpe les montages et les met en lévitation au dessus des villes et villages.
Ce matin en quittant notre auberge
La balade du jour se déroule dans les sous bois d’eucalyptus, de chênes verts et de pins. Nous sommes encore dans une bulle de calme et de silence.
Pour commencer le chemin
Nous faisons une pause pour prendre notre café au lait du matin, Aafre est là et nous accueille avec son beau sourire. Nous nous retrouvons souvent comme ça au détour du chemin, devant une église, dans un petit bar. Plus tard Mario et Toni nous dépassent, nous les re dépassons plus loin….
La ville arrive très vite, nous entrons par le bas, donc c’est facile de passer à la gare. Celle des bus et des trains sont côte à côte, ainsi nous allons régler notre retour en passant, pensions nous !
Pas de trains demains ou trains complets, en avant chez les bus. Pas beaucoup mieux chez monbus, très compliqué et hors de prix chez Alsa. Nous jetons le gant et décidons de passer dans une agence mais avant tout, allons assurer notre nuit.
Nous montons direction la cathédrale, et derrière elle l’hospederia San Martino et déception, c’est complet. Ils nous orientent vers un petit hôtel, compte tenu du monde pas question de faire les difficiles, nous atterrissons dans un appartement au 3ème étage sur la même place. C’est fonctionnel, très grand et il y a un bon grand lit fait, nous devrions y trouver un sommeil fort réparateur.
La propriétaire de l’hôtel s’est renseignée auprès d’une amie qui travaille dans une agence de voyage, elle a confirmé ce que nous avions déjà entendu à la gare. C’est cuit pour le train, il nous reste le long périple en bus à partir de mercredi en passant par Bilbao puis stop à Bordeaux jeudi midi. Nous ferons un coucou aux enfants et le billet Bordeaux - Toulouse est pris.
Arriver à Santiago en juin demande vraiment un peu plus d’anticipation pour l’hébergement et le retour à domicile.
La ville nous apparaît de loin, une chapelle et son accès fort plaisant pour nous marcheurs
Le musée de la culture sur les hauteurs et au cœur de la ville vieille la magnifique cathédrale
Au bureau des pèlerins nous étions les numéros 929 et 930, hier 1500 pèlerins sont arrivés, n’est ce pas fou ?
Nous avons retrouvé Teresa notre première hospitalière d’Alboloduy, une belle façon de boucler notre chemin et de redonner de l’humanité à cette arrivée dans la foule des marcheurs.
Ils sont extraordinaires ces bénévoles, bravo et merci à eux.
Environ 1400 km dans les jambes nous voici au bout du chemin merveilleusement accueillis par Teresa notre hospitalière d’Alboloduy
C’est Aafre qui nous retrouve à la terrasse d’un café, séance photo, elle continue et descend vers Lisbonne dès demain matin
Nous avons écouté et validé les conseils de Charlie des bois : el Gato Negro, une brasserie authentique où nous nous sommes régalés de produits de la mer, de pimientos et de blanc de la région
Gerard Barbier : cafétéria Paradiso où nous nous sommes contentés d’un caldo galicien pour déguster la meilleure tarte de Santiago de l’univers
il nous reste la Casa Manolo (Béa Laluc) à découvrir.
Merci à tous, demain je passe récupérer une carte à l’hospederia pour notre prochain périple vers Saint Jacques.
Gato Negro
Cafétéria Paradiso
Une journée bien remplie et riche en émotions, ici il pleut à présent c’est raccord avec le spleen qui nous envahi comme lors de chaque fin de nos grandes marches.
Demain nous pourrons prendre le temps de flâner dans la ville et d’assister à la messe dans la belle cathédrale toute rénovée.
Le long retour en bus nous permettra de revisiter ces jours en pensée et de commencer à les digérer pour en retirer tous les bénéfices. J’aime ces longues marches en communion avec la nature où nous sommes au plus proche de l’essentiel. C’est un moteur puissant qui nous manque et nous pousse à repartir tant que nous le pouvons chaque année.