Nous nous sommes réveillés tard ce matin, la nuit a été bonne sur d’excellents matelas, c’est vraiment triste que cette auberge soit mal entretenue mais peut être les pèlerins ont leur part de responsabilité car la nourriture dans l’évier, les couvertures par terre, … c’est bien du fait de pèlerins négligents.
Nous avons donc pliés et rangés les couvertures et quelques draps et nous sommes partis vers un petit bar sur la place.
L’animation est à son comble, c’est rempli dedans, dehors, ça parle fort, ça s’empoigne, café, café au lait ou thé et le petit verre de gnôle qui va bien. Pas étonnant que le verbe soit si enleve !
Le bar animé du matin et regardez la table dehors après le départ des consommateurs !
Mais il est temps de se mettre en route et même si l’étape du jour est courte, une belle montée en continue sur 8 km nous attend puis une descente vers la jolie petite ville blanche d’Antequera qui a aussi un Alcazaba.
Et ça grimpe de suite vers la barrière au dessous de laquelle le village est installé.
Pause à la sortie du village pour régler le sac à dos, il y aura plusieurs stop de réglage pour Jean-Louis. Les étapes à fort dénivelé le mettent à dure contribution car même s’il a maintenu une activité physique régulière, il lui manque un peu d’endurance.
Le sac et un petit surpoids lui causent des difficultés mais il gère et termine courageusement les étapes. L’endurance va revenir et les kilos de trop vont fondre !
Cette journée très ensoleillée nous saisira par la beauté des paysages traversés. Nous approcherons doucement la Sierra Torcal en longeant des plantations d’oliviers chargés d’olives. C’est d’ailleurs la saison de la récolte et nous entendrons les engins dans les champs. La vue est très dégagée et a un moment nous avons mène l’impression de voir la mer au loin.
Une montée de 8 km vers la Sierra Torcal entre champs d’oliviers
En montant, ce sont des champs travaillés que nous supposons plantés de blé, nous croisons un paysans qui est triste. Pour vous nous dit-il c’est une belle journée pour marcher. Pour nous c’est la misère, la terre ressemble à de la poussière dit-il en jetant un coup de pied sur une motte. Hier, le peu de pluie qui est tombé, le vent l’a emporté !
La terre travaillée, le chemin et un brin de causette avec un paysan triste
C’est très beau mais nous n’en finissons pas de monter, sur le bord de notre route nous trouvons des iris, des genets en fleurs et deux messieurs qui marchent dans l’autre sens. Un peu plus haut, nous décidons de faire notre pause déjeuner de biscuits Gulon riches en fibre aromatisés citron que nous dégustons face à ces paysages somptueux.
Iris, genêts et pause déjeuner
Enfin nous arrivons au plus haut autour de 990 m après être passé près d’un troupeau de jolies vaches curieuses et de deux taureaux paisibles. Nous passons entre la Sierra del Torcal et le Camorro alto qui culmine à 1378 m, puis c’est un amas de cailloux appelé la Sierra Pelada.
C’est le puerto de la Escaluera où nous allons basculer de l’autre côté. C’est point de vue de fou qui s’offre à nous, au loin on voit Antequera et Cartojal qui se trouve à 10km d’Antequera !
Au puerto de la escaleruela où nous basculons vers Antequera. Au loin paysage volcanique couvert … d’oliviers
La descente s’amorce sur ce qui pourrait nous faire penser à une voie romaine puis continue sur un étroit chemin fait de cailloux scellés dans du béton puis de gravillons blancs que nous descendons prudemment car c’est escarpé et raide.
En bas un berger garde ses moutons et nous voyons la route se dérouler.
Antequera a disparu mais un montagne dressée comme une cheminée de lave solidifiée nous donne la direction. C’est la Peña de los enamorados, ce nom vient d’une légende du moyen âge parlant de deux amoureux à l’histoire d’amour impossible, l’un chrétien et l’autre musulman qui ont choisis de se suicider en s’embrassant en se jetant dans le vide.
La rude descente vers Antequera
Un bout de route et enfin le joli village et ses murailles fortifiées très bien conservées.
A l’entrée du village en surplomb une rangée de camping car. Le village blanc est très beau et typique de la région, il s’y trouve un très grand nombre d’église et notre auberge du soir est accolée à l’église Santiago.
Clairement cette petite ville mériterait un peu plus de temps car elle est très belle.
Les petites ruelles, un joli café, les entrées des maisons
Notre auberge contre l’église Santiago
Le soir est très froid mais pour répondre à Brigitte, nous aimons nos pérégrinations hors saison malgré le risque important d’être arrosé pour le calme et la tranquillité qui favorisent les rencontres plus authentiques et des auberges pour nous seuls.
Nous allons voir notre église voisine très jolie dans sa simplicité, la vierge est la star mais il y a aussi un superbe Santiago.
L’église Santiago
Nous cherchons un bar avec wifi car Jean-Louis a des mails qui coincent, éviter à tout prix celui de la place de Santiago (où se trouve notre auberge) car le patron est particulièrement désagréable mais un peu plus loin, dans une cafétéria, un charmant jeune homme nous envoie à la bibliothèque.
Quelle bonne idée, le lieu est chauffé, fort confortable et je peux y commencer mon blog puis nous allons dîner dans un restaurant qui se trouve à côté.
À la bibliothèque d’Antequera