UN SOURIRE NE COÛTE RIEN ET PRODUIT BEAUCOUP
Enrichit celui qui le reçoit , sans appauvrir celui qui le donne
Il ne dure pas plus qu'un instant, mais son souvenir est parfois éternel
Personne n'est assez riche pour ne pas en avoir besoin.
Personne n'est si pauvre qu'il ne puisse pas le donner.
Et si jamais vous rencontrez une personne qui ne vous donne pas le sourire que vous méritez, continuez à lui donner généreusement le vôtre...
Parce que personne n'a tellement besoin d'un sourire que celui qui ne peut pas le donner aux autres
Un poème affiché dans un espace de repos aménagé dans ce qui est me semble-t-il un ancien four, peut être partagé dans le hameau. Chez nous dans les campagnes cela existait.
Ce matin, réveil matinal, comme tous les matins, ce matin notre camarade coréen s’est aussi levé tôt aussi et s’est installé tranquillement. Nous nous sommes salués et avons échangés quelques mots polis, j’ai bien vu qu’il avait mis de côté deux petites clémentines. Lorsque nous sommes partis, il nous les a offertes et nous a souhaité une belle vie puis il nous a accompagnés jusqu’à la sortie où il nous a de nouveau salué en tapant des mains, comme le font les shintoïstes. Nous ne l’oublierons pas ce garçon plein d’attention.
Nous avons quitté la ville par l’escalier qui semble plonger dans le vide aujourd’hui compte tenu de la brume et nous nous sommes enfoncés dans le blanc.
En quittant la petite ville posée sur une colline qui surplombe le lac. Nous partons dans le blanc. Sur le lac posés un ponton et une barque tout est flou.
Nous attaquons la montée du jour dans la campagne toute embrumée. En principe point de vue sur Portomarín, dans les faits, tout est flou autour de nous.
Assez tôt, nous commençons à rencontrer des pèlerins, ils s’égrènent sur notre parcours entre chemins et routes qui relient les hameaux entre eux. Ça ressemble à notre campagne. Il y a des vaches, de belles vaches de Galice avec de grandes cornes en forme de lyre et des hollandaises, blanches et noires.
Nous faisons un stop dans un nouveau genre de tienda. On trouve ça partout au Japon, des distributeurs automatiques de boissons et de friandises au milieu de nulle part.
Celle où nous faisons notre pause clémentine est quasiment au kilomètre 100 avant Santiago.
J’en profite pour me faire un chocolat chaud. Deux coréennes débarquent ravies de pouvoir tamponner leur credentiale. Ne vous inquiétez pas, je l’avais fait aussi en arrivant, je parle du coup de tampon dans notre credentiale du retour.
Nous savions par un monsieur espagnol qui était à l’auberge hier soir qu’après une petite église et son cimetière nous trouverions le seul bar ouvert du chemin. Nous trouvons la jolie petite chapelle du XII et nous traversons son petit jardin autour duquel se trouve les caveaux verticaux très spécifique de l’Espagne puis nous sortons de l’autre côté et nous trouvons le petit bar où nous sommes rejoints par une horde de pèlerins et quelques cyclistes en un rien de temps. Espagnols et coréens bien sûr. Quelques gros sacs beaucoup de petits sacs.
Je crois qu’au final nous en aurons vu une cinquantaine.
Et nous voilà repartis un peu tard dans la campagne vers Sarria. Les toits sont en grandes pierres de lauze et les paysages nous enchantent. L’eau nous accompagne et ressort partout. Les petits ruisseaux courent et l’eau est claire et fraîche. Nous ne boudons pas notre plaisir.
Et même une minuscule grenouille
Nous sommes très chargés car au fil des jours nous avons de nouveau remplis nos sacs. Demain nous passerons à la poste pour les alléger sérieusement. Nous avons entre autres choses un cailloux avec un fossile de coquille, le carnet de dessins terminé de Jean-Louis, …
Donc l’après midi nous a semblé interminable, nous avons terminé en traversant une forêt de châtaigniers dont certains sont sans âge, magnifiques géants, puis enfin après avoir traversé une voie ferrée un petit pont à passer et voici la grande Sarria, connue pour être le point de départ des 100 derniers kilomètres vers Santiago, le minimum requis pour obtenir sa compostella.
Une magnifique forêt de châtaigniers et des mimosas en fleurs
Nous arrivons à l’auberge de la région, nous pensions qu’elle serait remplie et à priori c’est bien parti pour que nous ne soyons que tous les deux, tout à l’heure quand nous sommes sortis nous étions encore seuls !
Nous sommes montés dans la ville, le coucher de soleil enflamme le ciel et nous avons trouvé un restaurant bar ouvert. Que demander de plus !
Rendez vous demain soir.