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Nos voyages lents, Saint-Jacques, Shikoku,...

Nos voyages lents, Saint-Jacques, Shikoku,...

Pour vous faire partager nos voyages lents sur les chemins de Saint Jacques et tous les beaux chemins du monde...

Publié le par Pascale Aurejac Rovira
Publié dans : #Frances 2024 retour

Nous étions nombreux à l’auberge hier soir, des espagnols, des coréens et une jeune française arrivée tardivement qui était très contente de parler français. Partie de Genève, elle a pris 3 mois de disponibilité pour faire le chemin, un rêve qu’elle est en train de concrétiser, après Santiago, elle veut aller à Finistère. Je l’ai engagée à pousser jusqu’à Muxia mon village adoré. Elle n’a presque pas vu de français, juste deux toulousaines que nous avons croisés, bien sûr des espagnols et des coréens, la population majoritaire sur le Frances. Elle a un sac de 17 kg imaginez ! Elle était en train de défriser ses cheveux avec un fer, bien maquillée ! Comme je lui ait dit que c’était trop, elle m’a dit que c’était impossible pour elle de faire certaines concessions pour sa féminité. Chacun son chemin ! 

Les espagnols du jour, bruyants, riants, se charriants, mangeant dans la chambre, des adultes redevenus des adolescents en goguette, hommes et femmes. La règle extinction des feus à 10h respectée, le silence dans l’auberge vers 10h15 après quelques échanges de plaisanteries.

Nous sombrons dans un sommeil profond quand soudain nous sommes réveillés par un espagnol, je prends de la lumière dans la figure, je vois Jean-Louis à demi soulevé sur son lit et face à moi une grosse figure avec des lunettes rondes et des yeux écarquillés et une face rieuse qui dit en espagnol il ronfle. Il repart et en effet j’entends du lit derrière moi un ronflement super sonore. Je me demande pourquoi il est venu nous réveiller pour nous dire ça? Je visse mes boules quiess et je me rendors, assommée je pense par mon sirop pour la toux.

Ce matin en discutant avec Jean-Louis je comprends qu’en fait c’est lui qui ronflait car le monsieur l’a secoué, et je me suis réveillé au moment où il devait donc le dire à Jean-Louis. Jean-Louis pense qu’il a dû faire de même avec son collègue car il a fini par cesser aussi de ronfler. 

La vie nocturne dans les auberges ! 

L’auberge de Palas de Rei
L’auberge de Palas de Rei

L’auberge de Palas de Rei

Nous sommes partis tôt, le rythme est pris, droit sur le chemin vers Portomarin. Nous verrons bien s’il y a un petit bar sur notre chemin. Nous montons vers une jolie chapelle l’église paroissiale de San Tirso. C’est une petite église romane construite au XIIe siècle, près d’elle une vierge à l’enfant éclairée et nous jouons avec nos ombres portées (ne dirait-on pas Don Quichotte et Sancho Panza cher Michel ?)

La petite église, la vierge et l’enfant et nos ombres portées
La petite église, la vierge et l’enfant et nos ombres portées
La petite église, la vierge et l’enfant et nos ombres portées
La petite église, la vierge et l’enfant et nos ombres portées

La petite église, la vierge et l’enfant et nos ombres portées

C’est pas tout ça mais si un bar ouvert voulait bien apparaître au détour d’une rue, cela nous permettrait de partir du bon pied, ainsi fut fait. Jean-Louis aperçoit de la lumière à la porte sous un auvent qui semble indiquer un bar. Il pousse timidement la porte, c’est un petit bar où en effet, nous pouvons prendre notre petit déjeuner sous l’œil bienveillant et la présence discrète du patron, plus tard, c’est le bal des habitués qui commence, le patron prépare les consommations sans qu’un mot à ce sujet ne soit échangé. 

O Cruceiro petit bar sympa sur le mur une peinture qui résume un peu la Galice
O Cruceiro petit bar sympa sur le mur une peinture qui résume un peu la Galice
O Cruceiro petit bar sympa sur le mur une peinture qui résume un peu la Galice

O Cruceiro petit bar sympa sur le mur une peinture qui résume un peu la Galice

Notre chemin du jour, très joli fort agréable, si je simplifie une montée et une descente mais quels paysages et quels points de vue sur la campagne de Galice. Nous avons continué à longer la nationale parfois de près mais il y avait toujours des chemins tout contre aménagés pour nous piétons. 

Nous avons eu un bon lever de soleil dans la brume et le ciel est passé au rose et à l’orange. Cette matinée a été un enchantement avec pour seul bruit le chant des oiseaux, dans une belle solitude. Nous n’avons croisés nos premiers pèlerins que vers 10:45.

Ce matin effets technicolors du ciel et sonores de l’eau accompagnée du chant des oiseaux
Ce matin effets technicolors du ciel et sonores de l’eau accompagnée du chant des oiseaux
Ce matin effets technicolors du ciel et sonores de l’eau accompagnée du chant des oiseaux
Ce matin effets technicolors du ciel et sonores de l’eau accompagnée du chant des oiseaux
Ce matin effets technicolors du ciel et sonores de l’eau accompagnée du chant des oiseaux

Ce matin effets technicolors du ciel et sonores de l’eau accompagnée du chant des oiseaux

Nous avons pu voir de très beaux horreos (greniers à céréales pour conserver le maïs posés sur une coupole pour empêcher les rongeurs de grimper) et un nouveau modèle tout rond. Leur forme varie selon l’endroit d’où viennent leurs propriétaires galiciens m’a expliqué notre hôtesse du soir me confirmant qu’en effet le rond était aussi un horreos. 

Les greniers à cereales
Les greniers à cereales
Les greniers à cereales
Les greniers à cereales

Les greniers à cereales

Les hameaux se succèdent dans chacun des albergues privées et leur bar et restaurants encore fermés témoignent de l’impact économique du chemin qui contribue au maintien d’une activité en plus de l’élevage. Mais nous sommes hors saison et nous rencontrons outre une vingtaine de pèlerins, coréens et espagnols ces derniers le plus souvent équipes légèrement, quelques vaches, des chats et des chiens dont certains bien tristement enchainés à une courte chaîne. 

Vaches, poules, chats…
Vaches, poules, chats…
Vaches, poules, chats…

Vaches, poules, chats…

Les champs sont travaillés ou couvert d’une belle herbe verte et grasse.

Les eucalyptus ont cédé la place aux plantations de pins ou de châtaigniers. Moins de frênes, toujours des chênes de grands beaux chênes. 

J62: Palas de Rei à Portomarin
J62: Palas de Rei à Portomarin
J62: Palas de Rei à Portomarin
J62: Palas de Rei à Portomarin
J62: Palas de Rei à Portomarin
J62: Palas de Rei à Portomarin
J62: Palas de Rei à Portomarin
J62: Palas de Rei à Portomarin

Nous arrivons à Portomarin par une jolie forêt qui surplombe d’abord la ville puis descend jusqu’au lac Belesar construit sur la rivière Minho. Le lac a englouti l’ancienne ville et ses principaux monuments ont été reconstruits pierre par pierre sur la colline où se trouve le nouveau village. 
L’eglise forteresse saint Nicolas notamment assez surprenante derrière laquelle se trouve notre auberge. 

Arrivée par les bois, nous apercevons la petite ville et son lac. Pour monter, un escalier et enjambe la route.
Arrivée par les bois, nous apercevons la petite ville et son lac. Pour monter, un escalier et enjambe la route.
Arrivée par les bois, nous apercevons la petite ville et son lac. Pour monter, un escalier et enjambe la route.
Arrivée par les bois, nous apercevons la petite ville et son lac. Pour monter, un escalier et enjambe la route.
Arrivée par les bois, nous apercevons la petite ville et son lac. Pour monter, un escalier et enjambe la route.

Arrivée par les bois, nous apercevons la petite ville et son lac. Pour monter, un escalier et enjambe la route.

La ville est très jolie avec ses maisons et les colonnades en granit. Ici aussi beaucoup de choses fermées mais nous avons pu déjeuner vers 15h après avoir déposé nos affaires à l’auberge dans un restaurant qui propose une bonne cuisine galicienne sur la recommandation de la sympathique hospitalière. 

Portomarin
Portomarin
Portomarin

Portomarin

L’auberge fonctionnelle et lumineuse

L’auberge fonctionnelle et lumineuse

Saint Nicolas église forteresse romane
Saint Nicolas église forteresse romane
Saint Nicolas église forteresse romane

Saint Nicolas église forteresse romane

À l’auberge, alors que nous étions installés pour le blog, rédaction pour moi et dessin pour Jean-Louis, le jeune homme coréen présent dans l’auberge nous offre à chacun une clémentine, un fruit qu’il trouve très bon puis deux yaourts stracciatella. Nous le remercions bien sûr et nous échangeons sur nos chemins respectifs puis il ose demander ce que fait Jean-Louis qui est ravi de lui montrer ses dessins. Comme je le vois très admiratif, pour le remercier je propose à Jean-Louis de lui donner un de ses petits dessins qui restait de la série commencée sur des feuilles volantes. Je crois que nous n’aurions pas pu faire plus heureux. Il nous remercie et nous assure qu’il le gardera pour toujours. 

C’est si rare de communiquer avec ces pèlerins asiatiques car ils sont souvent en petits groupes et la langue semble une grande barrière. Là nous avions l’anglais, j’en ai profité pour lui demander la raison d’une telle présence de coréens sur le chemin, il l’explique par une série très populaire sur le chemin diffusée en Corée. Une rencontre marquante qui nous invite à continuer sur cette voie. Nous devrions être plus tranquille une fois passée l’étape de Saria. C’est notre étape de demain. 

Quelques emplettes, un passage à la messe dans la belle église forteresse et une dînette à l’auberge pour finir notre journée. 

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