La nuit est très fraîche et ce n’est pas chauffé, heureusement il y a pleins de douillettes et colorées couvertures
L’hospitalier de l’auberge paroissiale est aux petits soins, il est repassé porter des fruits frais, il s’assure que tout est bien propre et ce matin il est passé changer les draps, les serviettes.
Nous avons tout ce qu’il faut pour le petit déjeuner toasts et grille-pain, thé, café, confiture (pas maison, faut pas exagérer), fruits frais, de quoi se préparer à une bonne journée
Le soleil est toujours au rendez vous, l’air est très frais nous rappelant à la réalité de la saison !
Nous ne résistons pas au plaisir d’un petit stop dans un café pour prendre ...un petit café et nous y retrouvons les messieurs bien accoudés au bar devant le traditionnel petit café au lait et l’armée de sous-tasses prêtes
Nous quittons la ville en longeant le très beau stade de foot et d’athletisme et très vite nous nous retrouvons sur un large chemin de terre entre deux murets de pierres sèches
Ces petits murs délimitent des pâturages dans lesquels nous retrouvons au début des chevaux, puis des vaches et des moutons, parfois encore des cochons
Les zones d’ombre sont encore gelées et un filet d’eau coule le long du chemin
C’est toujours aussi calme et hormis le chant des oiseaux rien ne nous dérange. C’est un pur bonheur de marcher sur cette voie, la lumière est magnifique et au détour d’un chemin nous apercevons deux ânes curieux ou peut être plutôt intéressés par ce que nous pourrions leur donner
Jean-Louis ne résiste jamais au plaisir d’aller faire un brin de conversation avec les animaux curieux ou gourmands
Après 5 ou 6 km nous abordons un autre paysage, les chênes s’éclaircissent’ l’herbe est plus sèche nous descendons en pente douce et nous avons une large vision quasiment à 360º
cette partie doit etres terrible l’été sans l’ombrage des chênes. Il y a de grands bosquets disséminés qui nous font penser à des bruyères
Nous avons la sensation de passer de l’autre côté et ce sont des champs travailles entre lesquels nous circulons à present
Parfois au loin nous voyons d’immenses troupeaux de moutons
Nous tricotons notre chemin avec le couple de jeunes allemands
Au loin nous apercevons un village tout blanc plein nord, c’est notre destination et nous amusons à deviner le chemin qui nous y amènera
Qu’elle me semble longue cette arrivée, la ville joue à cache cache. Les champs sont labourés avec du lisier cela ne sent pas très bon, ça me rappelle les odeurs de l’espagne De mon enfance.
en approchant de la ville on trouve de grands bâtiments concentrant des animaux, élevage plus intensif, abbatoirs ? Là les animaux sont à la peine et moi avec !
Enfin la ville, 5100 âmes et un chasseur de pèlerins nous interpelle après avoir harangué nos deux allemands
Il veut à tout prix nous embarquer dans son auberge où dit il les deux allemands viennent et où se trouvent deux espagnols... Comme si cela pouvait nous influencer, eau chaude, chauffage, chambre matrimoniale, petit déjeuner etc, etc,
voila qui nous fait fuir, d’autant que j’avais repéré l’auberge via de la Plata qui est un ancien couvent Franciscain
Et nous ne sommes pas les seuls à avoir fuit l’aubergiste entreprenant car nos deux allemands débarquent
Le lieu est superbe un tantinet laisse à l’abandon mais d’un charme fou
Là aussi chaque couple aura sa chambre et pour 10€
Les rituels sont retrouvés : après avoir réglé, fait tamponner notre credentiale -le passseport du pelerin- une douche, petite lessive et aujourd’hui plein de temps pour vous écrire pendant que Jean-Louis jouit du soleil bien installé sur le canapé de la zone commune