Nous avons mis le réveil à 6:30 et nous nous sommes mis en route dans la ville endormie non sans croiser bon nombre de noctambules dont certains ont la démarche chancelante.
La sortie de la ville est longue et moins belle que le cœur, nous ne nous en souvenions pas et c’est tant mieux, puis un passage en campagne au dessus de la ville sur une terre rouge nous réconcilie avec le chemin et c’est à nouveau une zone pavillonnaire sans grand intérêt que nous devons traverser avant de repartir dans la campagne sur une voie pecuaria.
Ce sont des chemins empruntés par les troupeaux depuis l’antiquité et celui ci nous conduira nous pèlerins jusqu’à Cero Muriano.
Nous avons rencontré quelques traileurs et un cycliste courageux.
Nous quittons Cordoue dès potron minet
C’est reparti sur les petits chemins et de petites pauses pour recharger les accumulateurs. Le petit tapis roulant est le reste d’une mine
Ensuite le bonheur de crapahuter sur un joli petit chemin de montagne au milieu des chênes verts et des chênes lieges. Les cistes ne sont pas encore fleuries mais ça sent bon et la température est agréable pour marcher.
Le petit matin il fait entre 5 et 7 degré et la journée ça monte à 15 degré, nous sommes arrivés sous un grand ciel bleu à Cero Murano.
Stop devant un arbre exceptionnel dans lequel se trouvait caché un petit lézard noir typique de la région
J’étais certaine qu’ici il y avait une auberge municipale mais je n’arrivais pas à en trouver trace sur le net. Alors que nous échangions nos vœux avec Michel, ce dernier m’envoie les coordonnées de l’hôtel bar restaurant Equis ou X que nous appelons de suite pour sécuriser notre nuit.
C’est l’endroit où nous nous étions déjà arrêtés la dernière fois. Je pense que nous avons été inspiré ils sont fermés mais c’est bon pour la chambre. Cette année nous sommes dans la numéro 1 où se trouvent les photos de Capa notamment celle qui a fait sa renommée la mort du révolutionnaire espagnol.
Pas de trace d’une auberge municipale, il faudra faire un retour à l’association de Malaga.
Par la même occasion, nous réservons chez Rosa, elle tient une nouvelle auberge entre Villaharta et Alcaracejos ce qui coupe bien en deux cette très longue étape sans rien ! Merci encore à Michel Cerdan qui nous a dégotté son mobile. C’est carré pour les 3 prochains jours.
En s’approchant un bout de voie ferrée et une petite gare. Ici de grands pins parasols viennent s’ajouter aux petits chênes
Un dernier raidillon et nous arrivons sur ce qui ressemble à une Dehesa, ces zones plantées de chênes ou les animaux peuvent paître.
Ça y est nous y sommes, retenir de cette étape une longue sortie de Cordoue et un joli chemin dans les fourrés mais qui grimpe sans cesse et parfois bien technique dans les cailloux
La photo du révolutionnaire de Capa une des photos de guerre les plus célèbres au monde. Ça s’est passé ici.
Cerro Muriano était un haut lieu d’extraction du cuivre depuis l’époque romaine. Extraction stoppé début du 20e à cause de la chute du prix du cuivre à la bourse de Londres.
Cela a bien plombé l’économie locale. Il y a ici une énorme base militaire
Je ne résiste pas à l’envie de retourner voir la piedra de Horodada, une énorme arche certainement dévoilée par l’érosion. Jean-Louis m’accompagne gentiment malgré la fatigue liée à la belle montée du jour, sinon comment aurais je pu être sur la photo pour que vous puissiez juger de l’envergure de cette pierre symbole de la ville.
Elle se trouve en contrebas de l’ancienne mine de cuivre et de ses bâtiments dont nous ne comprenons pas trop l’usage.
Beaucoup de commerces sont fermés, un seul bar - restaurant est ouvert, le bar cinéma mais ils semblent dépassés par le monde. J’y fais le blog, Jean-Louis dessine et répond aux vœux et peut être nous y dînerons vers 8h ce soir
En attendant vermouth !