Nous avons plutôt bien dormi dans nos petites boîtes empilées. Jack a eu une heure difficile je crois mais nous étions prêt vers 8:00 et nous nous sommes mis en route.
Par contre le fait nouveau c’est le coude de Jean-Louis, depuis 2 jours, il est gêné et nous demande s’il n’a pas de piqûre. Hier je ne voyais rien mais ce matin c’est rouge, chaud et enflé et en effet il y a comme deux poinçons d’un côté et un seul de l’autre. Peut être une araignée ? Il y a 3 jours il en a chassé une du lit… anti-inflammatoire et antihistaminique. Décidément il est abonné aux piqûres.
L’auberge et le coude où on peut voir les deux pinçons d’un côté et le seul de l’autre. Si l’un d’entre vous a été confronté à ça et sait comment gérer rapidement. Demain nous passerons dans une pharmacie ou un centre de santé si ça ne va pas mieux.
Nous partons et j’espère enfin je pense que nous espérons tous les trois que bien que ce soit un dimanche en basse saison, nous trouverons un accueillant petit bar sur notre route. En principe petit arrosage entre 9:00 et 10:30 puis nos oracles nous disent juste ciel couvert. Ça se passe pas mal puisqu’au bout de quelques minutes de marche, nous apercevons un établissement ouvert. C’est un hôtel d’où sortent nos deux coréennes régulièrement croisées sur le chemin ces jours ci, nos échanges se limitant à des sourires et des bon camino. Nous demandons si nous pouvons déjeuner, nous sommes très bien accueillis et Jean-Louis ira féliciter les filles qui nous ont servis pour les excellents croissants et le très bon gâteau maison.
Nous avons laissé passer un gros déluge puis nous nous lançons.
Passage sur un petit pont romain datant du 1 er siècle, une chapelle Saint Roch et nous quittons la ville sous la pluie et il faut le dire il fait aussi un peu plus froid.
Le pont romain et La Chapelle Saint Roch
Nous avons marché sur de pistes sableuses, comme souvent mais aussi les chemins pavés et le profil du jour a été une longue et régulière montée de l’ordre de 200 m puis une longue et régulière descente dans les forêts imbibées d’eau. Il y a eu des traversée sur de jolis petits ponts de granit.
De l’eau partout et des forêts de chênes, de châtaigniers, de frênes, pins et eucalyptus. Beaucoup de chants d’oiseaux et le sol fouillé témoigne de la vie animale présente dans ces forêts aux essences variées
A la fin de notre ascension, un café rempli de pèlerins dont certains avec de petits sacs à dos et qui font tamponner leur credentiale. En effet, certains pèlerins ne font que les 100 derniers kilomètres et pour pouvoir obtenir la compostelle, le certificat de pèlerinage il faut avoir marché au moins 100 km et donc dans ce cas de figure avoir deux tampons par jour et avoir un motif religieux ou spirituel.
Les gens qui marchent avec de petits sacs s’arrêtent aussi plutôt dans les établissements privés où ils n’ont pas besoin de chauds duvets. Pour accéder aux auberges de la régions, aux auberges de pèlerins, pas de réservation possible, se déplacer à pied, en vélo ou avec un cheval et porter son sac à dos.
En haut de la montée une belle église sombre, de belles fleurs et l’établissement plein de pèlerins qui se réchauffent ou mangent
Nous sommes repartis à travers les bois moussus et nous nous sommes fait dépasser par deux coréennes puis trois dames aux petits sacs à dos et un jeune homme qui était avec nous a l’auberge. Le défilé des pèlerins avant l’arrivée toute proche à Santiago.
Un chemin très agréable malgré les petits moments pluvieux
Puis nous nous sommes arrivés au gros bourg avant Padron et tout semble fermé. Mais nous sommes sauvés sur notre route un petit bar familial est ouvert et nous pouvons casser une petite croûte et ainsi faire une salutaire pause car la pluie nous refroidit bien quand même.
Jean-Louis et Jack font une petite danse pour se remettre en train, il nous reste moins de 4 km.
Nous arrivons à Padron et l’auberge est équipé de deux couvertures, c’est ok nous les réquisitionnons pour Jack puis après nos ablutions, nous partons en ville. Pause dans un bar pour les garçons, je gère le linge puis Jack fait des recherches et nous dégotte une excellente poulperie.
Un bon blanc des produits frais bien travaillés, récompense au bout du chemin.
Pulperia Rial à Padron allez-y les yeux fermés