J22: Castuera à Campanario

Quel plaisir de repasser par le sympathique bar Plaza et son malicieux patron. Un excellent petit déjeuner plus tard, nous voilà repartis dans la campagne de Dehesa où se trouvent les troupeaux des précieux mérinos sous un ciel qui se découvre rose et bleu. Ce matin il fait tout juste 1 degré à notre départ, le sol est gelé et tout est blanchis.

Fermer soigneusement, déposer les clés dans la boîte aux lettres de la police et prendre un bon petit dejeuner au bar Plaza et c’est parti.

Arbres cousus au crochet me semble-t-il sur une clôture

Ciel rose et bleu, le givre partout et les craintifs moutons

Le soleil monte dans le ciel et nous réchauffe un peu, les couleurs du jour sont le vert et le jaune, nous avons même vu des roses en fleurs.

Nous sommes témoins des migrations de ces grands échassiers, peut être des grues d’après notre camarade Tadeus qui mène l’enquête pour nous de la Pologne. 

Ce sont de grands volatiles car regardez un peu les traces sur le sol.

Champs jaunes, construction traditionnelle en terre crue, les traces des échassiers et les moutons dans les Dehesa

Nous marchons dans nos pas d’il y a un an et demi, en mai 2022, nous étions en période de canicule, là c’est une vague de froid qui nous tombe dessus. Lorsque nous avions fait la Plata au printemps 2018, c’est toute l’eau du ciel qui nous était tombée dessus pendant 40 jours. Je m’interroge, sommes nous abonnés aux extrêmes climatiques?

Nous longeons une voie ferrée par moment et c’est sur une piste très agréable que nous marchons aujourd’hui. Nous faisons craquer les petits grains sous nos pas et bientôt, nous nous mettons en quête d’un endroit agréable où manger notre petit sandwich au fromage préparé ce matin par Jean-Louis.

Là-bas au loin sur la petite montagne Magacela

Campagne en extremadure

https://www.youtube.com/shorts/-vvxIx1X5u4?si=l29LoatzI5dwJPQK

Des champs, de grands genêts et une piste blanche

Nous sentons avant de le voir un élevage de cochons, les animaux sont dans des petites courettes qui donnent sur le bâtiments, ils vont et viennent et il y en a un à l’extérieur. Jean-Louis lui lance nos restes de pain quand une voiture se gare devant. Nous reculons et je baragouine en me justifiant que nous avons lancé du pain. Nous nous sentons un peu coupables mais le propriétaire se fend d’un grand sourire et nous invite à entrer voir. L’animal à l’extérieur a été isolé car il est blessé et les autres continueraient à lui faire mal excités par l’odeur du sang.

Ces petits porcs noirs sont des 50% ibériques, là il venait les nourrir. 

Un éleveur fort sympathique Antonio

En continuant, nous retrouvons nos cailloux de granit qui émergent du sol près d’un chêne vert. Si nous cherchions l’ombre en 2022, aujourd’hui nous nous posons au au soleil et en face de nous au loin, nous voyons évoluer un troupeau de moutons sous la vigilance du berger et de trois de ces chiens qui rassemblent régulièrement le grand troupeau. Ils ressemblent alors à une grande bête à des milliers de pattes la-haut sur la crête de la colline.

Pause dejeuner au soleil face à un grand troupeau de moutons

Nous passons au dessus de la voie ferrée et sur notre droite nous pouvons voir Magacela sur sa montagne.

La voie ferrée, à droite Magacela et devant nous Campanero

En approchant, nous retrouvons la carrière de granit dont est faite cette terre et des maisons disséminées ça et là. 

La ville nous apparaît enfin, c’est très calme tout semble fermé. En chemin nous ne loupons pas le carrefour market où nous prenons deux oranges et de l’eau. Puis nous passons à la police locale, papiers, clés et en face, notre logis du soir accolé au pavillon de sport. 

L’essentiel s’y trouve, une salle de douche, les lits avec de gros matelas et des couettes épaisses. Pas de chauffage et des ouvertures sur la partie haute, je pense que nous mobiliserons toutes les couettes.

En arrivant à Campanorio

Notre chambre ce soir

Nous sommes partis à la découverte de la ville sous le soleil d’hiver et à la recherche de l’endroit où nous pourrons dîner et petit-dejeuner aussi il faut bien le dire.

L’eglise est ouverte, il y a un enterrement. Lorsque la présentation des condoléances à la famille a été faite, nous pouvons entrer et découvrir une magnifique crèche. 

La crèche de l'église de Campanario

https://www.youtube.com/shorts/VA21EDlx0z4?si=QtWlZy4VlCYVtbqe

Une crèche ou rien de manque, les petits villages de montagne, l’eau qui court, et les rois qui présentent les offrandes

L’église notre dame de l’assomption date du 15e, retables du 17e et 18e siècle. Voûtes en ogive. 

Notre dame de l’assomption

La petite ville à des origines romaines et ses riches maisons aux armoiries signent une longue histoire et l’importance de la ville.

Nous avons aussi trouvé une pharmacie ouverte pour acheter une crème recommandée par notre poto Marc que l’aimable pharmacienne a accepté de nous délivrer pour les mains de Jean-Louis abîmées par le froid et le frottement des bâtons et le petit bar qui va bien.

Le bar Equus à peine un peu plus haut que l’auberge où le vermouth et le vin blanc sont bons. Le cuisinier arrivera vers 8:30 et il sera ouvert dès 7:30 demain matin. C’est parfait pour nous, les clients débarquent à partir de 18:30, des petits groupes de jeunes gens, un bébé, un jeune garçon avec sa maman. Le bistrot lien social. 

Demain, nous allons à Magacela le centre du monde. Nous irons chez Isabel à la casa rural El Cercòn c’est un très chouette endroit que nous connaissons bien. 

En ce qui concerne notre nuit ici, je vous raconterai demain.

Casa Rural El Cercón

Casa Rural

https://el-cercon.business.site