J25: La Haba à Medellin

Nous sommes partis vers 8:00 à l’heure où les enfants prennent le bus pour aller au lycée ou au collège. Nous les avons croisés dans le petit matin noir. 

Aujourd’hui nous avons une petite étape vers Medellin qui est une grande ville, nous pourrons peut être y faire des emplettes. 

C’est une auberge très confortable où nous avons très bien dormi, Saint Jacques se rapproche tout doucement

Nous quittons la ville dans la pénombre, Jean-Louis équipé de sa frontale, par une piste blanche. Jusqu’à San Benito, le jour se lève mais nous laisse dans une brume humide. Nous cheminons à travers de grands champs travaillés près à recevoir les semences. La terre a l’air très riche, d’abord rouge puis noire. Quelques parcelles sont occupées par des oliviers. Pas de haies mais nous avons vu une perdrix qui marchait tranquillement sur la route et une caille qui s’est envolée de son vol si caractéristique au ras du sol. 

Entre La Haba et Don Benito

Campagne d'Extremadura un matin d'hiver

https://www.youtube.com/shorts/MRjvcX3bHeQ?si=jGMVwsZyXVa0LAZ6

Terres agricoles

En arrivant à San Benito nous sommes surpris d’apercevoir sur la droite un immense temple romain, mes recherches sur le net ne m’éclairent pas. J’aurai ma réponse cet après midi à Medellin c’est un ouvrage récent sans aucun intérêt réalisé pour que les gens se baladent, regarde les oiseaux… un mystère éclairci. Passons !
Nous avons un peu de mal ce matin et malgré le peu de kilomètres et la facilité de la piste suivie, nous sommes heureux d’arriver à San Benito pour faire une pause café et croyez le ou pas : c’était ce qui nous manquait vraiment ! Cette petite pause au café La Seña où se réunissent les mamans et leurs bébés, des ouvriers, des familles, nous a fait le plus grand bien et nous voilà repartis le pas plus léger.

Le ciel reste couvert mais la sortie de la ville enchante Jean-Louis qui a vu de belles réalisations. Tant pis je n’ai pas pris de photo j’étais au téléphone avec un de mes fils. Comment dit-on à chaque fois ? Ah oui, nous reviendrons !

San Benito, son bar accueillant, une belle allée de Palmiers, une mosquée et des arènes

Puis nous avons marché au bord de la route qui conduit à Medellin un coup à gauche et un coup à droite mais nous n’avons pas pu éviter le passage sur le pont qui franchit la ligne Madrid-Badajos. Jean-Louis prend la tête et m’informe en temps réel, attention un camion, attention une voiture, … il ralentit et bombe le torse quand le véhicule en approche semble vouloir passer trop près, je l’imagine bien lancer un regard noir au conducteur mais je me tiens à carreau bien derrière car je ne veux pas ajouter à son stress. Il ne me fait pas toujours confiance sur des coups comme ça car des fois je suis un peu tête en l’air ou imprudente. 

San Benito - Medellin pas le plus passionnant avec en plus un ciel couvert mais pas de pluie alors tout va bien

Et puis au loin émerge le Castillo de Medellin. Nous arrivons très vite dans la ville et notre hôtel Cabaña se trouve juste à l’entrée face au château. Il y a un bar très accueillant où nous prenons une caña et une eau pétillante accompagnées de jambon.  D’emblée, on nous a servi avec nos boissons un petit pain avec du lomo à chacun. J’avoue le jambon c’est Jean-Louis qui a voulu et j’ai un peu regimbé, alors il a pris une demi ration. Demi ration généreuse, alors j’ai piqué dans le plat et vous savez quoi tout ça pour 7€ en sachant qu’entre temps Jean-Louis a renversé son verre de bière et qu’on lui en a donné un autre tout plein ! 

Medellin et son Castillo en approche et de suite dans la ville notre Hostal Cabaña et son chouette bar. Un homme heureux devant une bonne bière et du super jambon peut être juste 50% ibérique mais très bon

Nous avons eu un drôle de checking très moderne avec un automate à l’extérieur qui scanne les cartes d’identités et les passeports accepte les paiements par carte ou en espèces mais s’acharnait à me vouloir australienne avec des documents périmés. Le serveur de l’hôtel a fini par rentrer les données à la main et la machine a fini par cracher la clé de notre chambre.

Un très bel hôtel pour des pèlerins ravis et un drôle d’engin pour s’enregistrer

Il est tôt, nous allons avoir le temps d’aller visiter le château, le théâtre romain et peut être même d’acheter un pantalon pour Jean-Louis pour remplacer celui qu’il a pris à notre fils aîné et qui le blesse à l’aine ainsi qu’un slip et pour moi un pantalon de marche chaud car celui que je porte que j’ai aussi pris à notre fils aîné est un peu léger. 

Ici à Medellin nous ne sommes plus qu’à 805 km de Saint Jacques, nous avons déjà fait 450 !

Nous grimpons au château et en chemin Jean-Louis est soufflé par un mur romain qui servait peut être à soutenir une esplanade ou autre. Je suis au pied du mur pour que vous puissiez avoir un ordre d’idée. 

Un bout de mur romain

Nous faisons un tour du château et profitons du point de vue notamment sur le pont puis en redescendant, nous allons acheter nos billets pour visiter le théâtre quand une jeune femme arrive et tout sourire nous demande si nous sommes Pascale et Jean-Louis.

Nous comprenons très vite que c’est Aurélie, nous avions échangé sur Facebook, elle était à quelques étapes derrière nous et nous nous interrogions justement sur son avancée. 

C’est avec elle que nous visitons le château du XIVe construit sur les restes d’une forteresse musulmane. Il y a aussi une église, la première église chrétienne de la ville qui a une citerne de l’époque musulmane en guise de crypte. 

Jean-Louis devant la grille du château fermée (Michel est ce que cela ne te rappelle pas une autre photo ?). La citerne.

Une prison ou la dame du manoir au 15e siècle a fait enfermer 5 ans son fils qui avait comploté contre lui 5 ans.

Nous avons ensuite visité le temple romain où se déroule tous les ans au mois de mai un festival de musique. C’est un très bel endroit placé à l’ombre du château deux époques qui se contemplent. 
 

Le théâtre romain, l’église Saint Jacques construite sur les ruines d’un temple au XIII puis restaurée et transformée en musée où sont exposées les colonnes de granit recouvertes de stuc, d’origine car ils n’avaient pas de marbre dans la région. Notre nouvelle amie Aurélie.

Nous sommes redescendus tranquillement pour boire un verre ensemble en ville et Aurélie nous a fait découvrir le tinto de verano. Nous avons passé un bon moment avec cette charmante jeune femme qui profite intelligemment d’un temps offert pour parcourir le monde. Elle est passée par notre ville rose et nous espérons maintenir le lien avec elle car le courant est bien passé. Le cadeau du chemin de belles rencontres et qui sait peut être une amitié naissante. 

Vin rouge, limonade et citron

Il est temps d’aller voir ce que ce magasin de vêtements a à nous proposer et comme souvent étonnamment on y trouve notre bonheur et ce soir pour Jean-Louis un pantalon technique déperlant et molletonné à l’intérieur tout à fait saillant ainsi qu’un slip en Lycra qui devrait sécher rapidement. Rien pour moi, pas cet article pour les filles !

Chez Garcia et Garcia on trouve (presque) tout. Comme souvent, on ne voit rien qui nous emballe, le vendeur disparaît et revient avec l’article qui va bien dans la bonne taille.

Journée bien remplie et c’est avec plaisir que nous nous régalons d’une bonne soupe et d’une salade mixte pour moi, de longe de porc et de frites pour Jean-Louis accompagné d’un bon Verdejo sous l’œil attentif et bienveillant du serveur de la maison qui parle un peu de français. Il nous a parlé des villages du plan Bajadoz mais ça c’est pour demain.

Au restaurant de l’hôtel Cabaña