J35: Asseiceira à Calvinos en faisant un stop à Tomar

Nous allons d’une école à l’autre aujourd’hui, l’auberge de Calvinos est aussi une ancienne école. Nous reprenons la route pair quitter la ville dans la brume après notre petit déjeuner dans le bar pâtisserie d’hier soir. Pas de bol, il n’a que les pâtisseries à offrir pour le petit déjeuner et c’est bon mais très, trop sucré et pas idéal pour démarrer une journée de marche. Hé bien tant pis, nous comblerons notre gourmandise et nous verrons bien à Tomar où faire un repas plus équilibré. 

Jean-Louis s’équipe de sa frontale et nous voilà partis face aux automobilistes. Il faut bien l’avouer certains roulent très vite. Mais heureusement assez rapidement nous sommes envoyés sur un chemin qui longe la voie ferrée.

Trajet du jour du bleu au vert en passant par Tomar, ville templière

Moi j’ai un protège sac à dos orange

Un petit déjeuner pas du tout correct pour des marcheurs

Départ dans la brume et la fraîcheur matinale et il y a bien des limitations de vitesse

Il y a bien encore de l’eau sur le chemin mais c’est plus agréable que les routes et nous apercevons très vite la ville et ses immeubles. Il y a des chênes lieges et aussi pas mal de pins et des eucalyptus.

Puis nous sommes renvoyés vers une petite route pour éviter de prendre le nationale circulante. Il y a peu de traffic, lorsqu’une voiture arrive nous prenons soin de nous mettre bien sur le côté l’un derrière l’autre. Moi derrière Jean-Louis et son regard qui tue aux automobilistes un peu trop rapides ou qui serrent le bas-côté. Il y en a bien un ou deux qui nous ont drôlement fait peur. 

Notre matinée entre route circulante, chemin mouillé et petite départementale. Des grands chênes lieges et de jolis jardins.

Soudain comme nous montons, bien rangés l’un derrière l’autre sur notre petite départementale à la vue d’une voiture qui descend vers nous, derrière elle, une petite Fiat la colle bien et qui ne nous a pas vu. C’est une grande ligne droite qui descend, le conducteur de la Fiat double au moment où la dame de la première voiture s’écarte un peu à cause de nous sans franchir la ligne du milieu. Le conducteur qui dépasse doit avoir peur, il donne un coup de volant à gauche puis à droite. Il se rabat brutalement et tombe dans le fossé. Stupéfaits, nous voyons la petite voiture rebondir, nous pensions qu’elle allait faire des tonneaux, puis elle remonte sur le bas côté où elle s’immobilise. La dame s’est aussi arrêtée j’imagine aussi choquée que nous, un jeune homme sort de la petite Fiat, la dame s’approche, il lui fait signe que tout va bien et ils restent là à parler, en face une autre voiture stoppe pour voir ce qui s’est passé, nous sommes plus haut et ne sommes d’aucun secours, nous continuons en faisant signe aux automobilistes un peu trop rapides de ralentir, un peu plus bas 3 voitures arrêtées bloquent la route. 

Vu la vitesse excessive, la jeune homme s’en sort bien et peut être même que la petite Fiat est repartie mais nous redoublons de prudence sur les routes petites ou grandes qu’inévitablement le chemin nous fait emprunter. 

Un dépassement intempestif qui aurait pu beaucoup plus mal tourner

Nous voici à Tomar, sur une grande place où se trouve un beau bâtiment ouvert, c’est l’ancien couvent de Saint François, il y a le musée des boites d’allumettes, museu dos fosfores.  Une collection de 50000 pièces venant du monde entier et de toute taille ou de toute forme, c’est monsieur Aquiles da Mota Lima, directeur de l’hebdomadaire régional qui les a réunit. C’est une vrai curiosité.

Le musée des boites d’allumettes

À l’opposé se trouve une petite fabrique d’azulejos, les fours, les peintures et tout ce qui se fabrique de cette manière se trouvent exposés là. Au milieu de tous ces objets trône une dame qui est entrain de dessiner des modèles. Une autre dame qui entretient les lieux nous propose de laisser dans l’entrée nos sacs pour visiter à notre aise. Hélas nous ne pourrons rien emporter mais j’avoue qu’un azuléjos « casa ROVIRA » ne m’aurait pas déplu. Nous avons même vu un azuléjos Lily Rose.

Un atelier d’Azulejos

L’église Saint Francois accolée au couvent devenu musée

Nous désirons monter voir le château des templiers et le couvent du christ mais avec nos gros sacs à dos ce n’est pas très pratique même si nous avons déjà fait quelques belle grimpettes. L’entrée du jardin qui monte vers les monuments se trouve juste en face du très joli point d’information touristique. Nous y sommes très bien reçus, avons eu un joli tampon sur nos crédentiales et elles acceptent en prime de garder nos sacs bien à l’abri dans leur réserve.

Le syndicat d’initiative

Nous montons par un sentier très arboré vers le château et l’église et les cloîtres qui surplombent la ville. D’abord construit pour les templiers, ordre de moines guerriers puis agrandit par l’ordre du christ. Je joins un lien qui raconte mieux que je ne saurai le faire l’histoire de la création de l’ordre des templiers vers 1100 pour protéger les pèlerins se rendant à Jérusalem jusqu’à leur suppression en 1300, rivalité et ordre devenu trop puissant. Leurs biens au Portugal ont été dévolus à l’ordre du christ. C’est un ordre militaire religieux dont le grand maître est le président du Portugal.'

Château des Templiers-Couvent du Christ - European Templar Route

Le Château de templiers-Couvent du Christ fut le siège de l'Ordre du temple jusqu'en 1314, et de l'ordre du Christ à partir de 1357. Il comprend la chapelle octogonale de la fin du 12ème siècl...

https://www.templars-route.eu/fr/chateau-des-templiers-tomar/

Un onglet raconte l’histoire de ces moines chevaliers

Quelques photos qui sont lointaines de rendre justice à la beautée des lieux

Nous récupérons nos sacs et reprenons notre perigrination non sans avoir fait un stop dans une cafétéria où nous avons demandé le même plat complet qu’avait choisi un monsieur proche de nous. Le décryptage de menus en Portugais même avec l’aide de Google n’est pas au point. Sur notre trajet pour quitter la ville de belles maisons, des azuléjos dont nous retrouverons le paysage qui a servi de modèle en quittant la ville. La place de la république et l’hôtel de ville très jolis sous le ciel bleu.

Le carreau et son modèle

La place et la mairie

Au moment de quitter la ville deux options s’offrent à nous, s’il pleut chemin des cyclistes, s’il fait beau camino. Il fait beau nous prenons l’option camino qui longe un petit canal puis une rivière de très près. Nous avons quelques passages un peu compliqués et parfois le bruit de la rivière bien chargée nous inquiète mais ça passe.

Le long de la rivière ça passe

Il y a un joli petit pont à franchir et un passage sous la grosse autoroute, quelques montées mais le chemin nous enchante en pleine nature. Nous retrouvons les petits chênes verts, les cistes et toute cette petit végétation de garrigues avec les petits genêts en fleurs. 

Le joli petit pont

Sous l’autoroute, au loin une belle finca et un chemin très agréable avec encore quelque fois de belles flaques à éviter

Puis une succession de petits villages jusqu’à Calvinos après une raide montée. L’auberge est à l’entrée du village, une jolie rénovation toute blanche bien équipée et entretenue par l’association culturelle et son représentant un adorable monsieur portugais qui parle parfaitement le français avec un bel accent de Strasbourg, tout comme son épouse venue le chercher. Nous sommes allés faire nos courses au village à 500 m de l’auberge. Nous avons trouvé le minuscule bar et quand nous avons demandé ce qu’il y avait à manger la petite mamie qui gère l’ensemble nous a entraîné à travers une porte vers l’épicerie assez maigrement achalandée. Nous y avons pris de quoi faire une soupe, des pâtes, du fromage, des fruits, des yaourts et un shampooing qui s’avéra être un conditionneur, moi qui avait pris du soin de choisir le plus petit flacon! Je découvre une fois rentrée bien trop tard que cela ne nous servira à rien et demain, elle n’ouvre qu’à 9 ou 10 h.

Nous le laisserons et j’espère que ça rendra service à quelqu’un.

Le reste du chemin de petits villages et une sacrée montée au milieu des eucalyptus, la dame du bar nous avait prévenus

Une très chouette auberge et un adorable hospitalier passage à la minuscule épicerie cachée derrière une porte du bar