J30: de Granja à Tabara pour 27 km et le soleil

Nous avons renoué avec le bonheur de marcher sur des sentiers de montagne

Hier soir à l’auberge nous avons retrouvé le couple vu au bar. Ce sont des anglais bien aguerris, ils viennent d’Almeria et comme ils manquent un peu de temps, ils vont rentrer par le camino Frances via Astorga a son grand regret. Mais là n’est pas l’essentiel, elle nous sensibilise au fait que nous allons vers le froid, l’an passé à même époque, il faisait très beaux et ils se sont trouvés dans beaucoup de neige.

Nous devons être bien couverts. Nous pourrons toujours passer par la route si c’est trop enneigé. J’ai un peu peur pour mes mains, pour le reste ça devrait aller.

Nous avons décidé de continuer sur le Sanabres. Direction Ourense donc.

En quittant le village, nous apercevons des Cuevas, ce sont des caves enterrées dans lesquelles ils gardent le vin. Mais nous partons tôt et les photos n’ont pas grand intérêt.

il fait beau et très froid. En marchand sous le soleil nous nous réchauffons. Nous retrouvons les chênes verts mais aussi quelques plantations de pins parasols.

A un moment, alors que nous marchons sur un large chemin de terre, nous avons l’impression qu’il s’arrete net devant un précipice mais en fait il redescend super raide.

Jean-Louis tout en bas de la pente raide

Puis nous arrivons sur une route et très vite, nous voyons un joli pont à traverser puis après le pont la route continue sur la droite tandis que nous sommes invités à prendre un sentier contre la montagne à droite.

Le pont traverse le Rio Elsa.

Quel bonheur de renouer avec les sentiers de montagne. 

Nous montons, nous descendons et nous remontons sur le plateau à plus de 700m et là quelle belle surprise, quelle vue !

C’est le cadeau du jour et sous le soleil en plus, nous voilà le cœur léger prêts à repartir. Sur le chemin nous essayons de deviner les traces, plus de traces d’animaux que de pèlerins.

Très agréable cheminement en solitaires

Puis nous voyons les deux villages Faramontanos à 3 km et un peu plus loin notre ville étapes de Tabara.

Nous nous posons sur une dalle en béton qui doit couvrir une réserve d’eau. Un petit papy à l’oeil bleu et souriant vient nous faire un brin de causette. Il nous explique que l’ete il se promène avec de l’eau pour les pèlerins car ces étapes sont rudes sans eau. Il nous a à nouveau alerté sur le froid et la neige, ce soir en discutant avec notre généreux hospitalier, José, je suis un peu rassurée, dans les villages avant les cols je devrais trouver de quoi me couvrir.

Le village se trouve au bout d’une longue route droite.

Les cuevas caves à vin.

Et le petit bar où nous avons encore assez de sous pour prendre un chocolat chaud et se réchauffer. La maman de la patronne mitonne un bon petit plat et soulève le couvercle pour laisser Jean-Louis humer le bon fumet.

La route entre Foramontanos et Tabara est une petite nationale sans intérêt, nous arrivons enfin après 6 km à la grande ville qui ne contient pas le magasin de vêtement espère pour acheter des moufles. Par contre il y a un distributeur et surtout une auberge municipale à la sortie de la ville tenue par José Almeida, hospitalier, écrivain, philosophe du chemin.

il nous accueille avec un the, fait tourner une lessive pour nous, nous prépare un bon dîner et le petit déjeuner. Accueil milles étoiles beaucoup de gentillesse et de bienveillance.

Tabara et ses deux églises dont une du XII (clocher carré)