Nous avons donc écourté de 15 km environ notre étape en prenant le taxi Raphaël dont vous trouverez les coordonnées à l auberge municipale ou auprès du patron de bar El Plaza sur la place de la cathédrale.
Mais il nous semble que la meilleure chose à faire si ces 33 plus ou moins km vous effraient, c’est de partir tranquillement d’Hinojosa pour aller jusqu’à L’hermitage de notre señora de Gracia de las Alcantarillas. Car de ce point à la ville de Monterrubio, vous devrez marcher 9,50 km sur la nationale, ce qui n’a strictement aucun intérêt si ce n’est les frayeurs occasionnées par des camions ou des voitures qui passent très vite. Vous trouverez aisément un taxi qui vous récupérera à L’hermitage.
Réveil à 6h, à 6h30 nous quittons notre charmante petite auberge. Je rends les clés à Juan, le policier très sympathique qui était de garde cette nuit et je file retrouver Jean-Louis au bar Plaza pour notre petit déjeuner.
A 7h, le taxi Raphael nous prend en charge. Il fait nuit noire la route suit le chemin et le croise où notre taxi nous dépose.
Avec Juan, au petit café Plaza et Raphaël notre taxi qui nous dépose à 15km il nous restera 17 km en fait, 20 nous sommes montés à L’hermitage et c’est très beau.
La nuit est fraîche et à notre approche, des oiseaux s’envolent à grand bruit d’ailes. Petit à petit le jour se lève et les arbres se dessinent sur fond de ciel bleu nuit.
C’est très silencieux à l’exception de nos pas sur le chemin humide, nous devons faire attention et éviter les ornières pleines d’eau.
Nous tombons sur un panneau de signalisation de train et un peu plus haut, la voie ferrée désaffectée et un gare en ruine. Quel dommage ce serait un bel endroit pour une petite auberge, le point de vue est agréable. Un peu plus loin et plus haut, de grands chiens blancs nous ont repérés et nous tiennent à l’œil tant que nous longeons la propriété et le troupeau immense de moutons.
Un autre gué à traverser ? C’est la rivière Zujar qui serpente et quelques cailloux nous permettent de la franchir sans se mouiller et c’est tant mieux car aujourd’hui nous aurons bien du mal à nous réchauffer. Le vent glacial nous gèle les os.
Le Rio Zujar où un pont romain a existé mais ça c’est une autre histoire dont je vous donnerai le lien plus loin
Nous retrouvons un bel arbre un peu plus haut où nous avions eu le plaisir de nous arrêter en 2022. Nous y faisons de nouveau halte au moment où le soleil se lève.
Nous sommes montés au-dessus de la rivière par le chemin, le soleil nous chauffe le dos et donne de la chaleur aux couleurs. Le ciel est très bleu avec de beaux nuages couleur ardoise et du granit émerge de la terre.
Tout ça est d’une grande beauté, au loin, un coude de rivière et en face au loin on peut deviner L’hermitage.
Sous le soleil du matin se dessine un paysage qui nous enchante, en contrebas la rivière Zujar
Nous montons jusqu’à une croix blanche et redescendons vers L’hermitage qui a des siècles d’existence, je vous laisse découvrir son histoire très bien racontée par le professeur Juan Gil sur le site wikicaminomozarabe fort intéressant toujours !
Un plaisir de marcher là vers L’hermitage d’Alcantarillas
Le Pont Roamin d'Alcantarilla sur le rio Zujar
Récit par Juan Gil de la découverte du pont romain d'Alcantaria, sur le Camino Mozarabe
https://www.wikicaminomozarabe.com/fr/le-pont-roamin-dalcantarilla-sur-le-rio-zujar
Histoire de L’hermitage d’Alcantarillas
Nous découvrons le bel hermitage blanc et nous décidons de faire là notre pause déjeuner non sans en avoir fait le tour pour admirer les jolies proportions de l’édifice mais aussi pour trouver le lieu le plus protégé du vent glacial dont les rafales vont crescendo.
Vues de L’hermitage de notre señora d’Alcantarillas
Ensuite le reste de la journée sur le chemin ne vaut pas tripette comme je le disais plus haut.
Le fait notable est que nous passons en Extramadure dont la capitale est Badajoz.
Nous filons à la mairie, les règles ici sont venir récupérer les clés avant 14:00 ou prévenir si arrivée plus tardive, elles seront remises aux urgences de la ville. Ces consignes sont liées au fait que c’est la soirée des rois et que la mairie sera fermée après 14h. Mais bien se méfier hors saison car il y a des hôtels fermés et ce n’est pas toujours simple appeler en amont pour valider les moyens de se faire ouvrir les auberges.
Longue et monotone arrivée sur la ville très calme
Tout s’est bien passé, bon il a bien fallu attendre que le couple de jeunes plus dégourdis que nous ait fait leurs affaires nous passant devant, que le préposé soit disposé à nous emmener, ce qu’il fait très rapidement perdant Jean-Louis qui a ralentit à cause d’une douleur à la cheville. Bon j’exagère un peu mais il est clair qu’ils ne sont pas conscients de l’état du pèlerin après son étape.
L’auberge est proprette, on peut cuisiner, faire tourner une machine et on nous a donné des draps et une serviette de toilette.
On s’est encore fait avoir pour les repas, il y a un restaurant ouvert mais à 20:30. On va se débrouiller avec ce qu’on a, soupe de vermicelles déshydratée, pain, fromage et on espère surtout qu’on trouvera un bar ouvert demain matin.
Nous n’avons pas compris ce qu’on nous a dit nous sommes arrivés à la supérette pile au moment où elle venait de fermer et la tienda n’a jamais ouvert l’après midi.
Ici il fait bon et demain nous avons une étape d’une vingtaine de kilomètres.