Pour vous donner une vision de ce que nous avons réalisé depuis Malaga autour de 500km jusqu’à Mérida à pieds
Aujourd’hui est un journée spéciale comme hors du temps, nous devrons nous rendre à la gare des bus de l’autre côté des ponts dans la ville nouvelle pour prendre un bus qui nous emmènera à Lisbonne en 4 heures et là-bas nous aurons une heure de moins que chez nous ou qu’ici en Espagne. Ils sont sur le méridien de Greenwich.
Nous nous réveillons tous les deux avant que le réveil ne sonne, il est 7h, nous sortons en catimini les affaires de la chambre où dorment les cyclistes canadiens et nous refaisons nos sacs dans la cuisine de l’auberge puis nous sortons dans la nuit fraîche de Merida pour partir en quête d’un bar ou prendre notre petit déjeuner et finaliser le dernier blog sur notre beau Mozarabe.
Le centre ville est désert, froid et seul un petit bar sur la plaza des España est ouvert, le bar Arcade. Il ouvre tôt pour ses habitués et nous prépare notre café au lait et nos tostadas. Que sera notre premier repas au Portugal, nous en avons fait un petit bout de ce camino entre Porto et l’Espagne mais de nos repas du matin, je n’ai aucun souvenir.
Nous pouvons laisser nos sacs pour aller nous perdre dans les rues de Merida, nous sommes un peu tristes de quitter le Mozarabe si cher à nos cœurs et les mots de Michel Cerdan qui nous accompagnaient quotidiennement.
Le bar Arcade et tous ses serveurs si aimables et attentionnés l’air de rien. Les cafés au lait et les petits chuppitos et autres carajillos bien alignés sur le bar de bon matin.
Ici partout des traces de l’histoire, romains, visigoth et arabes au moyen âge avec de beaux vestiges. Théâtre romain, aqueduc, alcazabar, murailles, pont et rues pavées … la ville est inscrite au patrimoine archéologique de l’Unesco.
Les œuvres contemporaines sont les 7 chaises et le palais des congrès
Mais le temps passe et nous récupérons nos sacs à dos pour filer à la gare des cars ou finalement notre bus aura une petite heure de retard. Nous déjeunons d’une paella faite maison et prenons notre mal en patience dans la salle d’attente glaciale de la gare des bus.
La paella est une bonne surprise et ici nous retrouvons quelques un(e)s des consommateurs du bar Arcade ce matin.
Enfin le bus arrive, nous ne traînons pas pour nous installer aux premières places derrière le chauffeur, un petit luxe que je nous ai offert pour profiter au mieux du voyage.
À ce stade nous sommes à Badajoz arrêt numéro 1, Isabelle nous a informés que le temps est doux et le ciel couvert. Nous avons hâte de la retrouver.
Nous arrivons à Lisbonne à la nuit tombée en traversant le Tage à son point le plus large 14 km c’est très impressionnant! À l’arrivé dans l’immense gare routière, nous appelons Isabelle qui vient nous chercher. Elle habite tout près dans un agréable appartement traversant qui donne sur le fleuve.
Nous sommes dorlotés, elle nous a préparé de belles soles fraîches avec des petits légumes et un écrasé de pomme de terre, nous avons dégusté de bons blancs portugais avec du foie gras au piment d’espelette et du très bon pain aux noix ! Quel plaisir de manger du bon pain. Frédéric son compagnon a raison de se faire du soucis, nous pourrions taper l’incruste plus longtemps.
Nous allons profiter de la journée de demain avec Isabelle pour redécouvrir la ville, nettoyer nos affaires et nous nous remettrons en ordre de marche dés lundi.