J37:Alvaiazere à Alvorge

Nous avions le nécessaire pour prendre un petit déjeuner à l’auberge et finalement nous n’étions pas seul. Il y avait un grand gaillard que je n’ai aperçu que de dos. Il est arrivé bien après nous, reparti plus tôt et nous n’avons vu de lui que des pelures de clémentines régulièrement. Il ira certainement plus loin que nous. 

Nous partons un peu avant 8:00, le jour est levé

Le ciel est voilé et le soleil filtré par les nuages donne une couleur dorée assez spectaculaire à la colline d’en face. C’est hélas fugace et nous entamons une belle montée. Il y en aura plusieurs assez raides aujourd’hui mais les chemins sont agréables et notre matinée est bien ensoleillée.

La collline incendiée par le soleil voilé, il se lève et le pain a été distribué aux portes

Ce sera assez rapidement une succession de petits villages, que dis je de hameaux chacun ayant sa capelita et possédant hélas plus de maisons en ruines ou en vente que de maisons habitées. Nous croisons de temps en temps un papy désœuvré qui marche à petit pas dans les rues souvent pavées de ces petits hameaux. Même pas un bar pour refaire le monde avec les copains. Quand aux dames, nous en avons vu une sans âge dans sa cour qui nous a salué gentiment.

Quelques chapelles dans nos petits hameaux

Nous avons eu de belles pistes, quelques petites routes désertées, des sentiers de terre rouge et de cailloux blancs, de terre noire ou de sable. Nous avons même trouvé un fossile de petite coquille saint Jacques. Jean-Louis a réussi à l’extraire du sol et l’a embarqué dans son sac.

Petits et grands chemins

J’ai un peu l’impression de vous faire un inventaire à la Prevert ce soir, je dois vous avouer que nous sommes dans l’auberge paroissiale non chauffée et je pense qu’il fait plus froid dedans que dehors. Pourtant notre journée a été belle et mérite qu’on s’y attarde un peu. 

Le fossile

Dans les forêts, ce qui prédominent sont les eucalyptus toujours mais ils cohabitent bien avec les pins. Nous avons aussi eu beaucoup de petits chênes verts, quelques chênes lieges et des oliveraies ainsi que de vieilles vignes. C’est vraiment une étape variée et très agréable.

Un aperçu de la végétation

Un arbousier, les jeunes repousses au tronc rouge caractéristique, si ce n’est pas de la résilience, regardez repartir les jeunes pousses sur le tronc tombé au sol.

Nous avons fait une agréable pause déjeuner dans la ville d’Ansiao. Nous avons même pu pousser la porte de l’église Nossa Senhora da Conceicao dont nous avons aimé la sobriété avec ses azuléjos bleus.

Travaux de réfection de rue avec les fonds européens affichés, le résultat final est très joli.

À Ansiao, sur une façade sont représentés des moulins. Plus tard nous avons vu à plusieurs reprises de grands cercles de pierres au sol, nous nous sommes demandés si c’était les restes de ces moulins bois. Nous essaierons d’en savoir plus demain.

Que sont ces grands cercles de pierre ?

La petite ville d’alvorge possède une auberge paroissiale ouverte en donativo. Nous y arrivons et nous trouvons la clés sur la porte. Nous sommes seuls et comme il n’y a pas grand chose pour cuisiner, après nos ablutions et un bout de lessive étendue dehors, nous voilà partis à la recherche d’un endroit où nous restaurer. Pas de bol, le bar que nous choisissons à sa cuisine fermée, c’est aussi l’auberge privée qui a l’air très bien. Il nous glisse au passage qu’il est chauffé et qu’il a 5 pèlerins (nous ne voyons personne mais nous savons que devant nous il y a un couple de canadiens). Bref, il nous dépanne en nous donnant à emporter du canard, des légumes revenus chauds, choux et carottes émincés avec des pommes de terre et une salade verte tomates et oignons blancs le tout avec deux petits pains. Lorsque nous arrivons à l’auberge c’est encore tout chaud, même pas besoin de tester le micro-ondes et c’est bon. 

La nuit est douce, le linge reste dehors, il a plus de chance de sécher là qu’à l’intérieur qui est vraiment très froid. Demain il fera beau !

La signalétique bleue pour Fatima jaune pour le camino. Arrivés à Alvorge, notre bon dîner du soir merci au monsieur de l’auberge O Logareiro