Réveil matinal après une très bonne nuit dans cette bonne albergue. Nous allons déjeuner un peu plus bas en face sur le chemin du départ.
C’est un endroit généreux, en plus du toast grillé avec du très bon pain, nous avons une bonne assiette de petits gâteaux.
Sinon la petite ville de Vilar ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Ses grosses maisons aux joints de pierre larges, ses débords de second étage, pas top.
En sortant, quelques jardins avec les choux montés qui doivent servir à nourrir les animaux, nous avons vu un monsieur en faire cuire dans un gros chaudron pour ses bêtes. Il y a aussi ce qui nous semble être des poireaux, des salades... Je n’ai pas encore vu un jardin pouvant entrer en compétition avec celui de mes parents !
Assez rapidement, nous sommes orientés vers le petit village de Boveda par le petit bonhomme de pierre. Nous pourrions bien être à une croisée de chemin de mon Aveyron. Il se trouvent les mêmes chênes, châtaigniers et aussi des genêts qui commencent à fleurir.
Boveda tout petit village sans service colle à Cima de Vila. Nous rencontrons de plus en plus de greniers à céréales en pierre et claustrâts bois. Ces petits greniers ventilés sont posés sur des pierres en surplombs pour empêcher les rats de grimper.
Nous continuons notre chemin sur une grande ligne droite large chemin de sable et petits cailloux bien concassés entre des champs bordés de clôture végétale et d’une rigole où l’eau court. Soudain au loin, nous apercevons nos petites chinoises en train de ramasser des branchages et tenant un espèce de bidon en plastique au bout d’une branche.
Je comprend lorsque je vois une immense flaque d’eau sur 200 m environ couvrant tout le chemin, elles estiment le fond et veulent se servir du bidon et des grosses branches pour se faire des pas au sec. Jean-Louis s’arrete et commence à enlever ses chaussures, je regarde comment les filles s’en sortent et j’enlève aussi mes chaussures. Leur technique n’est pas concluante, elles font demi tour et se décident à se déchausser.
L’eau arrive au dessus des chevilles par moment et est vraiment très glacée, à un moment, je me demande si j’arriverai au bout, je laisse un pied en suspens avant de le replonger dans l’eau. Heureusement, c’est surtout du sable. Derrière les filles poussent de petits cris et rient beaucoup. Lorsque je rejoins Jean-Louis à l’autre bout, en nous retournant nous voyons Aurora, la jeune fille Espagnole arrêtée devant l’obstacle. Elle aussi se déchausse, à priori pas moyen de faire autrement.
Au village suivant de Babadela, un charmant petit bar de l’association pérégrinations bo camino nous ouvre ses portes. Nous y serons rejoins par les jeunesses chinoises puis par Aurora.
La jeune femme qui nous sert savait que nous passerions, les jeunes espagnols le lui avait dit.
Le village se prépare à un week-end festif. Ils sont 30 habitants à l’année et pour les fêtes, les gens reviennent de partout au village. Les 65 maisons sont toutes ouvertes et occupées et la population passe à 200 habitants.
Un peu plus loin c’est un couple de San Sebastian en vacances avec lesquels nous discutons un moment, notre périple aujourd’hui ressemble à une balade dominicale avec l’apparition du soleil. Notre chemin nous entraine à travers bois, devant une jolie fontaine.
Puis nous arrivons sur un plateau, point de vue à 360 et toujours les petits bonhommes de cailloux pour nous guider
À nouveau, une belle descente à travers bois et nous y sommes presque. L’auberge est derrière le centre de sport à l’entree du village pour nous.
L’auberge est sur le même modèle que les précédentes, traitée de façon contemporaine avec un cube recouvert de métal rouillé pour la partie séjour cuisine et un rectangle traité en grand rectangle de pierres pour les dortoirs d’un côté et les salles d’eau de l’autre.
Nous posons nos affaires et partons déjeuner en ville. Puis en rentrant, lessive et bullage intensif pour Jean-Louis.
Aurore s’est arrêté ici aussi. Ce soir, Jean-Louis va cuisiner une soupe pour nous trois. Plus tard dans la fin d’après midi deux cyclistes espagnols arrivent à l’auberge. Plus nous nous rapprochons et plus nombreux nous serons, en plus c’est la semaine sainte et les espagnols semblent en congés.
Ce soir, nous avons pris un pot dans le petit bar derrière La Chapelle, à la sortie du village. C’est le café bar Copa’s. Son patron est très accueillant, il nous offre du jambon et de bonnes olives à déguster. Demain il sera ouvert à 7:00, c’est là que nous irons déjeuner.
Amis qui passez par là oubliez les deux autres bars.