J 37 Aviles à Muros de Nalòn 23 km 521 m D+

À Aviles l’auberge municipale est simple, grande, l’été si tout est rempli nous nous demandons si ce n’est pas un peu compliqué un seul we et deux douches chez les filles et idem chez les gars. Capacité COVID une quarantaine de personnes. Ça laisse rêveur. La cuisine est récente et bien équipée avec deux micro ondes et deux plaques de cuisson. L’évier n’est pas dans la cuisine mais dans l’espace entre le dortoir et le bureau de l’employé municipal qui est chargé de l’acceuil. Pas très pratique. Ce qui est bien c’est qu’il y a une belle cour fermée avec tables et bancs à l’abri, agréable aux beaux jours car la cuisine n’a pas de fenêtre. C’est là dans la cour sous abri que se trouve les grosses machines à laver et le sèche linge. Ce dernier fait un raffut monstre lorsqu’il est mis en route, on dirait qu’il va s’envoler, ça dure une heure et le linge n’est pas tout à fait sec. Pas grave le dortoir est très grand et bien chauffé tout est impeccable pour partir au petit matin.

Nous arrivons à décoller vers 8h, ce qui est bien car cela permet de faire le plus gros des kilomètres le matin.

Départ par la belle vieille ville d’Aviles, nous en profitons pour jeter un coup d’œil au centre culturel Niemeyer. Le contraste de son architecture avec celle de la vieille ville est saisissant. Il y a fort à parier que cette ville ci va aussi réussir son virage et devenir un site culturel attractif.

Centro Niemeyer - Centro Niemeyer

El Centro Niemeyer es una puerta abierta a las artes y manifestaciones culturales: música, cine, eatro, danza, exposiciones, gastronomía o la palabra son los protagonistas de una programación ...

https://www.centroniemeyer.es/centro/

Centre culturel Niemeyer à Aviles le site

Départ au petit matin, quelques vues d’Aviles

Je suis interpelée par cette statue qui figure Eugénia Martinez La Montrua… voici ce que j’ai appris 

Elle est née en 1674 et a servi à la cour de Carlos II en tant que personne de plaisir. C’est à dire qu’elle appartenait à la cour comme les fous, les nains et gens difformes. Ils servaient dans le palais mais n’appartenaient pas à la masse salariale vivant de la miséricorde des seigneurs. 
C’est parce qu’elle a été représentée par un sculpteur originaire d’Aviles Carreño De Miranda que cette reproduction se trouve dans la ville.

Eugénie Martinez Vallejo « la monstrua »

Nous quittons la ville par une première belle montée ce qui nous permet de la voir de haut, puis en avant par un sentier boueux. Pas encore de pluie, nous espérons encore y échapper. Un peu plus loin le premier grenier à céréales tels qu’elle nous les trouverons bientôt en Galice.

Aviles, un chemin à gadoue, horreos galicien

En chemin faisant, je m’aperçois que les signes nous emmènent par un tout autre chemin que le tracé du guide Rother et celui de Gronze. Bah nous décidons de faire confiance, les bornes ont l’air toutes neuves et chaque fois que nous demandons ou que nous essayons de retrouver les traces des guides, une bonne âme nous renvoie sur les traces bornées et fléchées ainsi va notre chemin du jour.

Et il nous emmène dans un bar très agréable à Piedras Blancas où nous compléterons le petit déjeuner que nous avions préparé à notre auberge d’Avila.

Ensuite nous avons pris le temps de visiter une église moderne très agréable dans sa simplicité. 

L’église moderne de Piedras Blancas

En sortant, nous avons été arrêtés par une pétillante jeune femme qui avait été amusée par notre ressemblance et voulait échanger quelques mots avec nous. Elle nous a souhaité avec beaucoup de gentillesse un bon chemin et en partant nous a dit qu’elle était créatrice. 
Nous avons cherché et c’est Jean-Louis qui a trouvé son site, nous voulions lui dire à quel point elle avait illuminé notre journée. Ces moments, ces rencontres sont de vrais bijoux sur le chemin et si rares dans la vie courante.

Notre adorable interlocutrice

Mime

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Les sacs mimé

Jeu de miroir, nous nous sommes photographiés devant un grand miroir mis au rébus pour vérifier

Nous avons continué notre chemin dans la campagne et les sentiers forestiers entourés de chênes ou d’eucalyptus odorants avec l’humidité ambiante.

Clementines, hortensias et là bas au loin la mer

Les chemins du jour secs ou boueux, clairs ou envahis de feuilles mortes

Dans un village nous sommes restés un moment à contempler la préparation et le départ de deux cavaliers avec leurs beaux chevaux. Ici nous voyons des chevaux tous les jours et parfois nous avons la chance de croiser des cavaliers.

Un étrange petit lac bleu turquoise est ce dû à la terre blanche ou à autre chose de moins sympathique ? Les biquettes perchées au dessus du petit lac semble en tous cas bien intriguées par notre présence.

Hélas vers 13h comme la météo l’avait prévu la pluie s’est invitée et elle n’a pas cessée jusqu’à notre arrivée vers 15h à Muros de Nalon. Nous avons mangé notre pique nique à l’abri de la terrasse d’une maison en chantier.

Il ne nous reste plus beaucoup de kilomètres heureusement, passage par Soto et ce qui reste de son château, soit une tour. Nous passons sur un très long pont au dessus du ria de San Esteban. Je tente quelques photos pour vous montrer tout ça.

Le fleuve et la tour du château de Soto

Nous arrivons après un raidillon sur la place de la mairie et de l’église où se trouve le gîte. Nous sommes imbibés jusqu’à la culotte et pour notre malheur le chauffage est en rade.

Jean-Louis n’arrive pas à se réchauffer, le propriétaire des lieux nous a monté un stock de couvertures,nje crois que nous n’aurons définitivement pas de chauffage, on verra demain comment nous gérerons tout ça. 
Les deux jeunes espagnols sont arrivés ici aussi.

Notre gîte et le point de vue sur la vallée au dessous